La police belge s'est engagée dans une chasse à l'homme pour retrouver l'un des auteurs présumés des attentats coordonnés qui ont frappé l'aéroport et le métro de Bruxelles, attaques revendiquées par l'Etat islamique qui ont fait une trentaine de morts et plus de 200 blessés.
Alors que la Belgique va observer à partir de mercredi un deuil national de trois jours, décrété par le gouvernement belge, des perquisitions ont été menées mardi soir "en plusieurs endroits du pays", notamment dans la commune bruxelloise de Schaerbeek où ont été découverts un engin explosif et un drapeau de l'EI, selon le parquet fédéral.
Les attentats qui ont frappé mardi matin à l'heure de pointe la capitale belge ont donné lieu à des scènes d'horreur et de panique à l'aéroport international et dans le quartier des institutions européennes, réminiscentes des attentats de Madrid en 2004, Londres en 2005 ou Paris en 2015.
Les kamikazes de l'aéroport de Bruxelles seraient deux frères liés aux attentats de Paris
Les deux kamikazes de l'aéroport de Bruxelles auraient été identifiés comme les deux frères Khalid et Ibrahim El Bakraoui, qui étaient soupçonnés d'avoir loué des planques en Belgique pour les commandos des attentats de Paris, a affirmé la télévision publique belge RTBF, citant une source policière.
L'un de ces deux frères, tous deux condamnés par la justice pour des braquages, aurait notamment loué, sous une fausse identité, un appartement à Charleroi (sud) d'où sont partis les auteurs des attentats du 13 novembre juste avant de les commettre.
Bombes dans les valises
"Ils sont venus en taxi (...), leurs bombes étaient dans les valises. Ils ont mis leurs valises dans des chariots. Les deux premières bombes ont explosé", a indiqué à l'AFP le maire de la commune de Zaventem, Francis Vermeiren.
"Le troisième a aussi mis sa valise sur un chariot mais il a dû paniquer, elle n'a pas explosé" a-t-il ajouté. M. Van Leeuw avait précisé plus tôt qu'une troisième bombe n'avait effectivement pas explosé.
L'Etat islamique a revendiqué officiellement ces attaques, les plus sanglantes jamais commises dans la capitale de la Belgique et de l'Europe, montrant que ses réseaux restent capables de monter des opérations meurtrières.
Ces attentats surviennent quatre jours après la capture à Bruxelles du Français Salah Abdeslam, seul survivant parmi les commandos des attentats du 13 novembre à Paris (130 morts), qui est incarcéré à Bruges avant son transfèrement demandé par la France. Un de ses complices présumés, Najim Laachraoui, est recherché par les polices française et belge.