Les banques, les professionnels de l’immobilier, les notaires ou encore les commissaires aux comptes, sont obligés d’adresser une déclaration de soupçon à la Cellule de traitement du renseignement financier (CNTRF), s’ils sont en face d’une transaction suspecte
Pourtant, seules les banques se plient à cette obligation. Selon Lotfi Ramdani, expert en lutte contre le blanchiment de capitaux, « les banques font, en moyenne, une centaine de déclarations de soupçon par an, contrairement aux autres métiers non-financiers qui font moins de dix, voire zéro déclaration. Ce qui veut dire qu’il y a un problème quelque part, soit de sensibilisation ou d’implication ».
Un manque d’implication dû à un déficit d’information, à en croire cet agent immobilier qui souhaite garder l’anonymat. « Ca c'est tout le temps passé comme ça. Pas mal d’agents immobiliers ne sont pas au courant de la loi 05-01 du 6 février 2005 qui les oblige à la déclaration de soupçon à la CNTRF, de connaître leur clientèle, d’informer et de former leur personnel et de filtrer leur clientèle en se basant sur la liste des terroristes établie par les Nations-Unies ».
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