Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a mis l’accent, dimanche à Adrar, sur la nécessité de doter le citoyen de moyens de distinguer l’information fiable de celle qui ne l’est pas, concernant les informations publiées par les média.
La constitution d’une opinion publique en Algérie a commencé durant les années 70 de façon dénaturée, d’où la nécessité de l’adosser à une information précise et juste, plutôt que de percevoir l’actualité avec subjectivisme, a indiqué le ministre en ouverture d’une conférence-formation intitulée « Connaître les médias, le citoyen a droit à une information fiable ».
Le ministère de tutelle a arrêté, depuis deux ans, une stratégie visant l’amélioration de la radio et télédiffusion et l’élargissement de la couverture radiophonique qui a atteint cette année l’objectif escompté, a ajouté M. Grine lors de cette conférence à laquelle ont assisté notamment les cadres du secteur, les étudiants des sciences de l’information et de la communication de l’Université d’Adrar, et des membres de la société civile.
La conférence a été animée par le directeur général du journal El-Massa, Larbi Ouenoughi, qui a évoqué l’actuel défi de la résistance de la presse papier face à la presse électronique, avec le développement effréné des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
M.Ouenoughi s’est penché, lors de cette conférence axée sur "l’avenir de la presse papier en Algérie, évolution et défis", sur les différents enjeux auxquels fait face aujourd’hui la presse papier dans sa course à la primauté de diffusion de l’information, face aux nouveaux supports de communication, avec cette double contrainte de veiller à la fois à la crédibilité de l’information et à la préservation de ses acquis économiques pour répondre aux besoins socioprofessionnels de ses travailleurs.
Le conférencier évoquera, à ce titre, l’effet de cette mutation technologique entraînant la disparition de certains titres de renom en Europe, et leur reconversion en journaux électroniques pour des considérations économiques et socioculturelles.
Pour le DG du quotidien El-Massa, il est possible pour la presse papier de continuer à exister, si elle veille au professionnalisme dans son travail, en publiant des informations justes, vérifiées et crédibles, en respectant le goût du lectorat et en s’orientant vers une situation où la publicité ne constituerait pas sa seule source de survie.
Un débat s’est ensuite instauré entre le conférencier et l’assistance, notamment des journalistes, des étudiants et des membres de la société civile, concernant, entre autres, la diffusion des journaux dans le Sud, l’effet de la publicité sur la survie de la presse écrite, et l’avenir de la presse papier avec la multitude de journaux électroniques et du journalisme citoyen.
Le ministre de la Communication poursuit sa tournée de travail dans la wilaya d’Adrar par la visite de plusieurs installations relevant de son secteur, dont l'inauguration du nouveau siège de la Radio régionale d'Adrar.
APS/RAM