Plus de soixante cinq millions (65,3) de personnes dans le monde, selon le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), sont en situation d’avoir dû fuir de chez elles en raison d’une guerre ou de violences.
La Journée mondiale des réfugiés, ce lundi 20 juin, intervient dans un contexte de crise aiguë, en raison notamment des multiples naufrages des refugiées, qui tentaient de fuir les guerres, en méditerranéen.
Selon le rapport statistique annuel du HCR, c'est la première fois que le seuil des 60 millions de personnes réfugiées et déplacées a été franchi, et cela représente plus que la population du Royaume-Uni.
Ce nombre est en forte hausse par rapport au chiffre de 2014 (59,5 millions).
Le nombre de réfugiés, personnes ayant quitté leur pays, s'est élevé à 21,3 millions, et celui des personnes déplacées, ayant quitté leur foyer sans quitter le pays, à 40,8 millions. On comptait également l'an dernier 3,2 millions de demandeurs d'asile dans les pays industrialisés.
Selon le HCR, "un être humain sur 113 est aujourd'hui déraciné, il est demandeur d'asile, déplacé interne ou réfugié".
Le Haut-commissaire aux Réfugiés, Filippo Grandi, qui a pris ses fonctions début 2016, estime que "les facteurs menaçant les réfugiés se multiplient".
"Un nombre terrifiant de réfugiés et de migrants décèdent en mer chaque année, sur terre les personnes fuyant la guerre ne peuvent poursuivre leur voyage car les frontières sont fermées", souligne-t-il.
La question des réfugiés a dominé l'actualité européenne en 2015, mais le rapport montre "que la grande majorité des réfugiés à travers le monde se trouve ailleurs", dans des pays proches des situations de conflit.