Leaders du groupe B de la Ligue des champions d'Afrique de football avec 8 points, les Sétifiens de l’ESS n’ont plus besoin que d’une victoire face à l’Espérance de Tunis, samedi soir sur leur terrain du 8-mai 1945, pour atteindre le dernier carré de la compétition.
La méfiance reste cependant de mise dans les rangs des camarades de Sofiane Younes qui n’ont pas obtenu de victoire dans leur stade fétiche devant leurs deux autres adversaires du groupe B, le CS Sfax et le Ahly Benghazi. Les joueurs de l’ESS savant que malgré des résultats très décevants, les "sang et or" tunisois forment une équipe redoutable. Une équipe capable du pire, mais aussi du meilleur.
"En remportant le match face à l’Espérance, nous aurons atteint notre objectif initial qui était d’arriver en demi-finale de la Ligue des champions", rappelle l’entraîneur sétifien, Kheireddine Madoui, avant de souligner que la tâche face à Oussama Darragi et ses co-équipiers sera sûrement compliquée.
"En plus de leur expérience des grandes compétitions, les Tunisois, même s’ils sont presque éliminés, ont un prestige à défendre et il faut s’attendre à ce qu’ils donnent tout, samedi soir", avertit le coach sétifien.
Cela dit, ajoute-t-il, "je pense que notre équipe a bien travaillé pour préparer cette rencontre et je puis assurer que le problème qui m’a fait passer pas mal de nuits blanches, celui de la cohésion en l’occurrence, est aujourd’hui réglé, ou presque".
Sur ce point, le "Lilliput" du groupe, El Hadi Belameïri, est du même avis de son entraîneur : "Je crois qu’à force d’entraînements, il y a de plus en plus de fluidité dans notre jeu". L’attaquant de poche de l’Entente, à qui la Ligue des champions réussit plutôt bien (il est l’auteur de 6 buts), avance "pour preuve" l’action qui lui avait permis d’ouvrir le score, le mois dernier, devant le Ahly de Benghazi, fruit, dit-il, d’une "belle complicité" avec Sofiane Younes, passeur décisif, ce jour-là.
"Samedi soir, que ce soit moi ou un autre qui marque, l’essentiel sera de l’emporter pour atteindre les demi-finales, une performance qui nous permettrait de rêver à un titre qui fuit Sétif depuis 26 ans (l’ESS avait remporté la Ligue des champions, appelée alors coupe d’Afrique des clubs champions, en 1988, en surclassant les Nigérians d'Iwuanyanwu Nationale par 4 à 0 à Constantine, ndlr)", ajoute Belameïri.
Les supporters, quant à eux, promettent de prendre d’assaut les gradins du stade du 8-mai 1945 et de porter à bout de bras leurs favoris durant les 90 minutes du match.
"Un soutien qui pourrait bien nous galvaniser devant une équipe tunisienne qui vendra chèrement sa peau", prophétise Belameïri en guise de conclusion.
La rencontre dont le coup d’envoi sera donné à 20h30, sera arbitrée par l’Ivoirien Desiré Noumandiez assisté de ses compatriotes Yeo Songuifolo et Marius Donatien.