Les Italiens ont rejeté massivement dimanche la réforme contitutionnelle du chef du gouvernement Matteo Renzi, selon des sondages réalisés à la sortie des urnes
Le non l'emporterait à plus de 54%, voire à près de 60%, selon des sondages à la sortie des urnes rendus publics après la fermeture des bureaux de vote à 23H00 (22H00 GMT), diffusés par les chaînes de télévison publique RAI et privée La 7.
Matteo Renzi, 41 ans, arrivé au pouvoir en février 2014 sur un programme de réformes, doit s'exprimer vers minuit (23H00 GMT), selon son entourage. Selon toute vraisemblance, il devrait annoncer sa démission, tirant les conséquences d'un référendum sur lequel il s'est totalement engagé.
Cette décision, si elle se confirme, ouvrirait une période d'incertitudes, qui pourrait peser lundi à l'ouverture des marchés financiers. On y redoute, après le choc du Brexit et la montée des mouvements populistes, une nouvelle phase d'instabilité dans la troisième économie de la zone euro.
Le scrutin portait sur une réforme constitutionnelle qui prévoit une réduction drastique des pouvoirs du Sénat, une limitation des prérogatives des régions et la suppression des provinces, l'équivalent des départements français.
Une large majorité de la classe politique, de la droite classique aux populistes du Mouvement 5 Etoiles (M5S) ou de la Ligue du Nord, en passant par tous les extrêmes et même des "frondeurs" du Parti démocrate (PD) de M. Renzi, appellait à voter "non" en dénonçant une trop forte concentration des pouvoirs dans les mains du chef du gouvernement.