Le prix des droits de l'Homme de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) a été décerné ce samedi à Alger au diplomate algérien Lakhdar Brahimi.
Cette distinction intervient dans le cadre de la célébration du 68ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme qui coïncide avec l'année africaine des droits de l'Homme qui dure tout au long de l'année 2016.
M. Lakhdar Brahimi a été honoré pour son parcours riche diplomatique et «son engagement constant dans le règlement des conflits à travers sa quête permanente de moyens à même de favoriser le dialogue», ce qui fait de lui «un artisan de la paix» de premier rang.
Le président de la CNCPPDH, Farouk Ksantini, a salué les qualités de ce diplomate qui «s'est bâti une notoriété internationale reconnue de tous» et a «marqué de son empreinte la gestion des conflits et les missions spéciales de soutien aux mécanismes de maintien de la paix dans le monde».
Un parcours qui lui a valu d'être choisi par la CNCPPDH pour lui décerné son Prix après approbation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a-t-il ajouté.
Né en 1934 à El Azizia (Médéa), Lakhdar Brahimi a rejoint le Front de Libération nationale (FLN) alors qu'il était étudiant à Paris. Il était chargé de représenter le FLN dans la région sud-est de l'Asie durant cinq années.
Apres l'indépendance, M, Brahimi est devenu représentant permanent de l'Algérie auprès de la Ligue arabe, ensuite ambassadeur en Egypte, au Soudan et en Bretagne, puis conseiller diplomatique du Président de la République.
Il a occupé également le poste de ministre des Affaires étrangères de l'Algérie, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe et envoyé spécial de la tripartite de la Ligue Arabe pour le Liban. Et c'est grâce à son talent de négociateur qu'il est parvenu à l'accord de Taif qui avait mis fin à la guerre civile au Liban.
Par la suite M. Brahimi a rejoint l'Organisation des nations unies (ONU) où il avait occupé plusieurs postes dont, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU à Haïti, en Afghanistan et en Irak et envoyé spécial du secrétaire général au Congo, au Cameroun, au Yémen, au Burundi, en Angola, Libéria, Nigeria, au Soudan et en Côte-d'Ivoire.
Il a également travaillé comme médiateur commun de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie de 2012 à 2014.