Le lancement d'une flotte de huit micro-satellites de la Nasa pour mieux prédire et mesurer la puissance des tempêtes tropicales et des ouragans a été reporté lundi d'au moins 24 heures, selon un responsable.
Le report a résulté d'une anomalie technique, a précisé un des responsables du lancement interrogé par le commentateur de la télévision de la Nasa.
La fusée Pegasus à trois étages de 22,6 tonnes et 17 mètres de long transportant les satellites du programme CYGNSS (Cyclone Global Navigation Satellite System mission) doit être larguée du triréacteur L-1011 Stargazer, sous lequel elle est attachée, à 12.200 mètres d'altitude au-dessus de l'océan Atlantique.
Après le report du déploiement, l'avion est retourné à la base de l'US Air Force de Cap Canaveral en Floride d'où il avait décollé.
Les huit micro-satellites seront mis en orbite terrestre à 500 km d'altitude au-dessus de l'équateur où la plupart des tempêtes tropicales et ouragans se forment.
La mission CYGNSS, d'un coût de 157 millions de dollars, permettra de mesurer la vitesse des vents au-dessus des océans améliorant la capacité des scientifiques à comprendre et prédire les ouragans.
Les huit satellites pesant 64 kilos chacun, de la taille d'un cygne adulte une fois leurs panneaux solaires déployés, obtiendront leurs données à partir des signaux émis par quatre satellites du réseau GPS.
Ces informations sont importantes pour aider les météorologues à déterminer si les tempêtes tropicales gagnent ou perdent de la puissance, ce qui est difficile à estimer avec les instruments des satellites actuellement déployés.
Ces derniers ne peuvent pas pénétrer des fortes précipitations et les avions "chasseurs d'ouragans" peuvent voler seulement au-dessus de certains parties des tempêtes et ce pas suffisamment fréquemment pour en suivre l'évolution.
"Notre capacité à anticiper la puissance des ouragans quand ils vont toucher la terre va être nettement améliorée avec les satellites CYGNSS", estime Chris Ruf, de l'université du Michigan qui est responsable scientifique de cette mission.
Les huit micro-satellites sont conçus pour être opérationnels au moins cinq ans. APS