Des groupes de défense de la presse ont appelé, ce mardi, à l'ouverture de passages pour permettre aux professionnels des médias bloqués dans la partie de la ville syrienne d'Alep prise par les groupes terroristes de sortir en toute sécurité.
Le Centre libanais SKeyes, le Rory Peck Trust, basé à Londres et 18 autres groupes de presse réclament «des mesures pour sauvegarder la vie des personnes travaillant dans les médias qui vivent à Alep et ont choisi de quitter la ville».
Ils demandent, dans un communiqué commun, notamment l'ouverture «de passages sécurisés pour les travailleurs des médias» et le «respect du travail et l'intégrité physique des professionnels des médias», en rappelant qu'ils sont protégés par le droit international.
Depuis le début de son offensive, le 15 novembre dernier, l'Armée gouvernementale syrienne et ses soutiens se sont emparés de plus de 90% des quartiers contrôlés par les groupes terroristes dans l'Est de la deuxième ville de Syrie, pays ravagé par la guerre depuis 2011.
Des dizaines de milliers de personnes ont fui les quartiers sous la coupe de groupes armés devant l'avancée des forces gouvernementales, mais beaucoup de civils dont des médecins, des secouristes, des journalistes ou des journalistes citoyens craignent d'être arrêtés s'ils passent dans la zone gouvernementale.
«Les noms et les identités des employés dans les médias sont connus des organisations de défense de la presse et toute atteinte à leur sécurité personnelle sera considérée comme une infraction aux conventions internationales», indiquent les ONG en appelant à des «enquêtes indépendantes sur toute violation».
Selon Reporters sans frontières (RSF), la Syrie est le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes, 62 journalistes ont été tués dans le pays depuis le début de la guerre en mars 2011, ainsi que 152 journalistes citoyens et collaborateurs de médias.