Une première expérience de port du bracelet électronique, « pour protéger les libertés individuelles et contribuer à la réinsertion sociale » de détenus, vient d’être inaugurée par les services du ministère de la Justice.
Dans un reportage consacré, lundi, à ce sujet, la chaine 3 de la Radio Algérienne signale que tout comme l'introduction du principe de comparution immédiate, l’usage du bracelet électronique devrait permettre de réduire la détention provisoire de suspects.
Le directeur général de la modernisation au ministère de la Justice, Abdelhakim Akka, explique que cet appareil, fixé sur la cheville de suspects, permet de contrôler à distance les déplacements d'une personne suspectée d’un délit, avant qu’il ne soit, éventuellement, décidé de son inculpation par les instances judiciaires.
Cette mesure, indique-t-il, évite d’avoir recours à sa mise sous mandat de dépôt pour lui permetttre de vaquer à ses habituelles occupations, jusqu’à ce que la justice décide de son sort.
Si on en croit le représentant du ministère de la Justice, l’usage du bracelet électronique aurait, aussi, des « avantages économiques », en ce sens qu’il revient moins cher que la détention préventive dans une prison, laquelle nécessite un suivi médical, sans compter l’aspect psychologique qu’elle entraine sur la personne mise aux arrêts.
L’auteur du reportage précise que ce système va d'abord être testé au niveau du tribunal de la wilaya de Tipasa, avant d’être généralisé par les autres juridictions judiciaires dans le pays.