Violences conjugales : On ne naît pas femme, on le devient

Quelques mois après l’adoption de la loi criminalisant les violences faites aux femmes, on s’interroge, à l’occasion de la célébration de la journée des droits de la femme, sur l’impact de cette réforme.

Dans un reportage diffusé sur la radio Chaine 3, des femmes violentées témoignent. Certaines d’entre elles n’osent toujours pas recourir à la justice par crainte de représailles et d’autres abdiquent devant les pressions familiales et morales. «Je ne peux pas porter plainte contre mon mari, c’est un tabou», déclare l’une d’entre elles. «Même la famille ne te soutient pas dans ce cas. Elle te recommande de patienter», témoigne une autre.

Le pire que des femmes consentent à être violentées, pourtant jeune et que contrairement à leurs ainées, elles ont la chance de suivre des études. «Si mon mari me frappe pour une faute que j’ai commise, je suis d’accord», explique une jeune mariée.   

En plus de la consolidation de la loi, il faut renforcer la lutte contre ces tabous et ces préjugés qui font de la femme un être inférieur, en misant sur la conscientisation des femmes. Car, comme le disait Simon De Beauvoir, « on ne naît pas femme, on le devient».