Le mystère enfin (!) élucidé ou presque. Des chercheurs américains ont fait le lien entre l'exposition quotidienne des femmes à de nombreuses substances chimiques et le développement de tumeurs mammaires malignes.
Il s'agit notamment de produits chimiques présents dans l'essence et le gasoil. Deux produits qui entre dans la production des cosmétiques et/ou les détergents. Mesdames vous êtes averties !
C'est une étude qui pourrait fortement aider à la prévention du cancer du sein. Des scientifiques américains ont identifié les substances chimiques les plus cancérigènes, présentes dans l'environnement quotidien des femmes. Leurs travaux, publiés ce lundi dans la revue américaine Environmental Health Perspectives, dresse ainsi une liste de 17 substances cancérigènes.
Il s'agit notamment de produits chimiques présents dans l'essence, le gasoil et d'autres substances d'échappement des véhicules. On trouve aussi des ignifuges (incombustibles), des textiles anti-tâches, des dissolvants, des décapants à peinture et des dérivés de désinfectants utilisés dans le traitement de l'eau potable.
Le plastic, les additifs alimentaires (notamment les brillants mis sur les gateaux) et les conserves peuvent, selon les spécialistes en sécurité alimentaire, de causer un cancer. Les emballages de boissons et d’eau minérale transportés ou exposés au soleil peuvent aussi rendre imbuvables ces liquides destinés à la consommation sans le moindre respect des principes de stockage, d’étalage et de distribution.
La fusion, sous le rayonnement solaire, de ces bouteilles et boites avec les parois des bouteilles en plastic rends ces consommables toxiques.
On a listé les éléments qui doivent être surveillés en dehors du dépistage systématique organisé à partir de l'âge de 50 ans.
"Au final, sur 69 facteurs de risque [retrouvés dans la littérature scientifique], on en a retenu sept qui méritent un dépistage spécifique", précise-t-on.
L'âge à surveiller, pas la consommation de café ou du thé
Premier facteur de risque : l'âge. "La plupart des cancers sont en effet diagnostiqués après la ménopause et les trois quarts d'entre eux après 50 ans", indique Le Figaro. Les antécédents familiaux ou médicaux nécessitent également une prise en charge spécifique. "Il ne s'agit pas pour autant d'inquiéter toutes les femmes (...) qui ont une mère ou une grand-mère qui a eu un cancer du sein", nuance le quotidien.
Le Figaro précise que le risque personnel du cancer du sein dépend surtout de "l'arbre généalogique et de l'âge de la femme". "Les autres facteurs de risque retenus sont des proliférations anormales de cellules du sein, mais ne présentant pas de véritable caractères cancéreux", poursuit-on.
L’étude éloigne aussi certains facteurs de risque souvent pointés dans certaines études. Par exemple, la consommation de thé, de café ou de pamplemousse, tout comme le port de prothèses en silicone, ne sont pas associés à la survenue du cancer du sein, selon la Haute autorité. Une grossesse tardive ou qui n'a pas été menée à terme, et même la contraception hormonale orale, ne nécessitent pas non plus de dépistage particulier.
Attention au gasoil, à la poussière et à certains meubles
Dans leur étude, les chercheurs listent ainsi sept précautions:
• Limiter autant que possible l'exposition aux émanations d'essence ou de gasoil et aux gaz d'échappement des véhicules.
• Utiliser une hotte de cuisine en cuisinant et réduire la consommation d'aliments cuits au barbecue.
• Ne pas acheter de meubles contenant de la mousse de polyuréthane (fauteuils, canapés) et s'assurer qu'ils n'aient pas été traités avec des ignifuges.
• Eviter les tapis et autres tissus d'ameublement résistant aux taches.
• Trouver un teinturier qui n'utilise pas de perchloroéthylène ou d'autres solvants.
• Se procurer un bon filtre à charbon pour filtrer l'eau avant de la consommer.
• Réduire l'exposition aux substances chimiques contenues dans la poussière de l'habitation en retirant ses chaussures à l'entrée de la maison, et en utilisant un aspirateur doté d'un filtre HEPA à particules.
Prévenir l'apparition de tumeurs mammaires
De simples précautions qui suffiraient à prévenir l'apparition de tumeurs mammaires malignes. Julia Brody, directrice générale du Silent Spring Institute de Newton (Massachusetts) et co-auteur de l'étude, l'affirme: "réduire l'exposition aux produits chimiques toxiques pourrait sauver la vie de nombreuses femmes".