Au deuxième jour de la deuxième semaine du cycle de rencontres avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a reçu lundi à Alger, dans le cadre des consultations autour de la révision de la Constitution, le président du parti Ahd 54, Ali Fewzi Rebaine, Mohamed Alioui, S.G de l’UNPA et Mohamed Benhamou, président du parti El Karama.
A sa sortie de la rencontre avec M. Ouyahia, l’ex-candidat à l’élection présidentielle du 17 avril dernier s'est abstenu de faire toute déclaration avant de souligner dans une conférence de presse que sa formation politique plaidait en faveur de l'élaboration d'une constitution durable qui "ne change pas au gré des humeurs ou des circonstances, puisant ses principes d'une République basée sur le pluralisme politique et culturel"
Rappelons que lors de la campagne pour le dernier scrutin, il avait plaidé pour un régime présidentiel d'un mandat de 5 ans sans limitation avec un renforcement des contre-pouvoirs démocratiques.
Il avait également suggéré que les magistrats membres du Conseil constitutionnel soient désignés à vie "afin de leur éviter les pressions émanant de l'administration ou des politiques".
Alioui : impliquer tous à l’élaboration de la nouvelle Constitution
L’Union nationale des paysans algériens (UNPA), préconise la participation des parties ayant pris part aux consultations à l'élaboration de la nouvelle constitution, a indiqué lundi à Alger, son secrétaire général, Mohamed Alioui, à l’issue de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia.
Le secrétaire général de l’UNPA a indiqué que les propositions de son organisation s’articulaient notamment sur la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice avec la mise en oeuvre des mécanismes de contrôle.
El Karama pour une période de transition afin de garantir la "décantation"
Le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou, a estimé quant à lui que l'Algérie a besoin "impérativement" de passer par une période de transition afin de garantir la décantation.
"Ce n’est qu’après une vingtaine d’années qu’on pourrait penser à mettre en place une constitution durable jusqu’à cent ans", a souligné Benhamou en présence de Ouyahia faisant savoir qu’il a proposé de "penser à promouvoir l’Etat civil vers un Etat constitutionnel", préconisant de renforcer la question des libertés et des droits.
Dans ce sens, il a appelé à légiférer des textes coercitifs à l’encontre des auteurs des enlèvements d’enfants et inscrire la peine de mort "contre les auteurs de ces crimes étrangers à la société algérienne".