Dans le cadre d'un premier cycle de formation au profit des journalistes de la presse nationale, le ministère de la Communication a tenu, ce matin à l’Ecole supérieur de journaliste de Ben Aknoun (Alger), une conférence portant sur « L’éthique et la déontologie » animée par le journaliste algéro-français Rachid Arhab, grande figure de la chaine télévision publique France2 et ex-membre du Conseil de supérieur de l’audiovisuel (2007-2013).
Yasmina Ferchouche
Conférence modérée par Youcef Sayeh et introduite par le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui est aussitôt revenu sur les grands principes qui devraient, de son point de vue, constituer désormais le socle d’une presse professionnelle. Une presse « libre et responsable (…) loin de ma calomnie, l’insulte et la médisance ». Une presse professionnelle respectueuse de l’éthique et la déontologie.
Tout en se félicitant d’une presse algérienne « plurielle, dynamique et florissante », Grine relève que certaine presse manque encore de professionnalisme. C’est pourquoi, il sera demandé aux éditeurs de consacré au moins 2% de leurs bénéfices à la formation des journalistes.
Le ministre a fait savoir qu’une correspondance a déjà été adressée aux éditeurs à ce sujet, tout soulignant la situation socioprofessionnelle « humiliante » pour certaines catégories de journalistes, notamment dans la presse privée, au regard des niveaux de salaires pratiqués conjuguée à l’absence de couverture sociale.
Hamid Grine a renouvelé à cette occasion son appel à l’ensemble des acteurs impliqués dans la chaine de production de l’information adhérer à ce qu’il appelle « le cercle vertueux ». Un triptyque (éditeurs, annonceurs, journalistes) dans lequel chacun est appelé à observer un minimum de règles éthiques dans une cohérence inébranlable.
« L’un des moyens de professionnaliser cette presse, est d’adhérer au cercle vertueux (…) répondant à trois critères les uns liés aux autres, si l’un manque le cercle n’est plus vertueux ».
Les agences de publicité appelées à confier leurs produits à la presse "professionnelle"
Par ailleurs, le ministre a appelé les agences publicitaires à respecter la déontologie professionnelle et à confier leurs annonces à une presse « professionnelle et sérieuse » qu’elle soit écrite ou audiovisuelle.
« Il est inconcevable, des points de vue professionnel, déontologique et juridique, qu'un publicitaire, qui est conscient des vertus de la presse, confie ses annonces à des medias non respectueux de la déontologie professionnelle et qui recourent à la diffamation en tant que mode de travail », a-t-il expliqué.