Le ministre Irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a annoncé, hier, que Bagdad avait « officiellement » demandé aux Etats-Unis de mener des frappes aériennes contre les jihadistes qui mènent une offensive fulgurante en Irak.
En vertu d’un accord « de sécurité » conclu avec les Etats-Unis, l'Irak a demandé à ces derniers d’entreprendre des frappes aériennes « contre les groupes terroristes », a annoncé M. Zebari aux journalistes à Jeddah, en Arabie Saoudite.
L'EIIL, un groupe ultra-radical Sunnite opérant également en Syrie, a défait sans peine, la semaine dernière, les troupes régulières Irakiennes à Mossoul (nord) et pris le contrôle d'une grande partie de sa province de Ninive, de Tikrit, et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine, Diyala et Kirkouk.
M. Zebari a été amené à admettre que « l'option militaire est insuffisante » convenant de la nécessité de parvenir à des « solutions politiques radicales », avancant notamment la formation d'un nouveau gouvernement, représentatif de tous, « sans distinction ou marginalisation ».
Le ministre a, ainsi, adhéré implicitement aux appels lancés en ce sens par des monarchies du Golfe, dont l'Arabie Saoudite, qui ont dénoncé la politique « d'exclusion » de la minorité Sunnite en Irak, dirigé par la majorité Chiite.
Le ministre Irakien a reconnu qu’il y a « effectivement » des souffrances ajoutées à un sentiment d'exclusion et d'un manque de représentativité des Sunnites, nombreux à soutenir les insurgés de l’EIIL.
« Nous avons soutenu et nous continuons à soutenir les revendications, mais cela ne doit pas se faire par des massacres au nom de la défense des intérêts de ces Sunnites », a encore dit M. Zebari.