L'armée Irakienne a lancé, hier, une grande offensive terrestre pour tenter de reprendre la ville de Tikrit, prise le 11 juin par les insurgés de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
« Une vaste opération militaire a commencé, aujourd'hui, pour chasser l'EIIL de Tikrit », a annoncé le général Sabah Fatlawi faisant état de centaines de blindés et de milliers de soldats avançant Dejla, une localité située à 20 km au sud de Tikrit.
Dans le même temps, des drones Américains dotés de missiles survolaient Bagdad pour la « protéger » alors que le Premier ministre Nouri Al-Maliki s'est voulu rassurant, en affirmant que la capitale était « à l'abri » d'un assaut des insurgés.
Les combattants de cette mouvance s’étaient emparés depuis le début de leur offensive fulgurante d'importantes portions de territoires dans le nord et l'ouest de l'Irak.
Plus au sud, des combats ont fait samedi 20 morts parmi les forces gouvernementales et 53 parmi les insurgés dans les provinces de Babylone et Al-Anbar, selon une source militaire.
Partisan de la première heure d'une solution militaire et accusé d'avoir marginalisé la population Sunnite, le Premier ministre Al-Maliki, un Chiite, s'est finalement rallié, cette semaine, à l’idée d'une solution politique à laquelle n’ont cessé de l’appeler de nombreuses capitales étrrangères.
L’ayatollah Ali Al-Sistani, la plus haute autorité religieuse Chiite en Irak, a lui aussi appelé à l'unité et à la mise en place d'un nouveau gouvernement.
Le Parlement issu des élections d'avril doit se réunir, mardi, pour lancer la formation d'un gouvernement, mais ce processus, devant commencer par l'élection du président de la République, risque de durer dans le temps.