Pour la première fois depuis le retour des Fennecs au pays, Vahid Halilhodzic explique sa belle Coupe du monde à la tête des Verts, qui ont failli éliminer le Manschaft allemand en 8es de finale du mondial 2014 au Brésil.
Vahid Halilhodzic a beaucoup apprécié l'accueil du public au Brésil pendant le Mondial comme cet grandiose accueil des supporters algériens de retour au pays. A Alger, il n’était pas sur le toit d'un bus mais sur un nuage. Il en parle dans cette interview au journal l’Equipe.
Vahid Halilhodzic, on vous a quitté en pleurs après la défaite contre l’Allemagne (1-2, a.p.). Vous n’êtes pas allé non plus en conférence de presse. Cette élimination était-elle si dure à digérer ?
C’était dur, très dur... On était même plus proche d’éliminer l’Allemagne que la France ne l’était (0-1). On est passé très, très près d’un truc immense, exceptionnel. On a eu beaucoup d’occasions mais on ne les a pas converties. J’ai mis trois attaquants, j’ai même fini en mettant un quatrième attaquant, (Yacine) Brahimi. Ça s’est joué à rien du tout mais ensuite en prolongation, je savais qu’on n’avait aucune chance de gagner physiquement contre eux.
Vous avez laissé une belle image dans cette Coupe du monde. L’avez-vous ressenti?
Au pays du football, on était devenus les chouchous du public. C’est énorme aussi. On a tellement travaillé pour ça... Personne ne nous attendait à ce niveau. Toutes les marques de gratitude qu’on a reçues du public, des gens au Brésil, c’est formidable. Ce fut donc un très grand succès et pas seulement à cause de cette qualification pour les huitièmes de finale : c’est la manière qui a plu. Le lendemain de l’élimination, je suis allé acheter des souvenirs et les gens n’ont pas arrêté de me solliciter pour me prendre des photos.
Vous étiez impatient de vous confronter au gratin des entraîneurs...
Sur le plan tactique, il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs qui sont plus forts que Vahid. On avait énormément travaillé sur ce plan et ce n’est pas passé loin. C’est pour ça que j’ai changé cinq joueurs contre l’Allemagne. On a d’ailleurs utilisé pratiquement tout le monde.
Et l’accueil à votre retour à Alger ?
(Il coupe) C’était indescriptible. Avoir vu tous ces gens heureux, être reçu par le président de la République (Abdelaziz Bouteflika), qui m’a demandé de rester... C’est quelque chose que je n’oublierai jamais, c’est plus fort que tout. J’ai été profondément touché de la confiance du peuple. Sublime. Quand vous rendez un peuple heureux, ça n’a pas de prix. Ça vaut tout l’or du monde.
Vous êtes arrivé en fin de contrat. Que comptez-vous faire maintenant ?
Je ne veux pas parler de mon avenir immédiat. C’est vrai que j’ai eu beaucoup de propositions, j’en ai eu encore de grands clubs ces deux derniers jours, et je veux d’abord prendre des vacances. Après, je pourrai dire ce que je vais faire.
On parle de Trabzonspor (club de Turquie) comme une possible destination ?
Vraiment, j’en parlerai plus tard.