Le mouvement de la résistance palestinienne, Hamas a accepté la proposition égyptienne d'une trêve de 72 heures avec l'occupant israélien qui doit débuter ce mardi, a déclaré dans la nuit de lundi à mardi un porte-parole du Hamas.
"Le Hamas a informé, il y a quelques minutes, le Caire de son approbation de la trêve de 72 heures pour demain", a rapporté l'APS citant la déclaration de son porte-parole, Sami Abou Zouhri, faite hier à l'AFP.
D'autre part, une source diplomatique a fait savoir qu'Israël avait également accepté de renouveler une trêve humanitaire de 72 heures, précédemment violée et enverrait une délégation aux négociations au Caire, a rapporté le site internet du journal public Al-Ahram.
Plus tôt lundi, le ministère égyptien des Affaires étrangères a appelé les Palestiniens et Israéliens à convenir d'un cessez-le-feu de trois jours "extensible" à partir de mardi matin, pendant lequel les délégués des deux parties s'engageront à des négociations indirectes sous l'égide de l'Egypte.
L'agression israélienne sur Ghaza, qui a débuté le 8 juillet, a fait plus de 1.850 victimes palestiniennes, en majorité des civils, et plus de 9.550 blessés.
La session d’urgence de l’AG de l’ONU sur Ghaza convoquée par l’Algérie se tiendra ce mercredi
Une "réunion informelle" se tiendra, demain, mercredi à l'Assemblée générale des Nations unies en vue d'examiner la situation dans la bande de Ghaza, a indiqué lundi une porte-parole de l'Assemblée. Cette réunion a été convoquée à la demande du groupe des pays arabes à l'ONU.
L'Assemblée se réunira en plénière pour entendre des comptes-rendus de plusieurs hauts responsables des Nations unies, dont la Haut-commissaire aux droits de l'homme Navi Pillay, Pierre Krhenbühl, chef de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), et le coordinateur de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry.
Ces personnalités devraient intervenir par vidéo-conférence. La réunion, qui commencera vers 10H00 locales (14H00 GMT) mercredi, ne devrait pas déboucher sur une décision ou le vote d'un texte.
Le groupe arabe continue parallèlement de travailler sur un projet de résolution sur Ghaza mais aucune date n'a été fixée pour un vote au Conseil de sécurité, selon des diplomates. Ceux-ci soulignent que les négociations essentielles sur Ghaza sont menées pour l'instant au Caire, pas à New York.
Profondément divisé, le Conseil n'a pas réussi jusqu'ici à adopter une résolution sur Ghaza, se contentant d'appeler à un cessez-le-feu humanitaire dans des déclarations non contraignantes.
Israël a lancé le 8 juillet dans la bande de Ghaza une agression qui a causé la mort de plus de 1.850 Palestiniens.
Lors de sa dernière conférence de presse à Genève avant la fin de son mandat de six ans, jeudi dernier, Mme Pillay s'était montrée particulièrement critique envers Israël, accusé de défier le droit international dans sa guerre contre le Hamas.
Human Rights Watch : "prendre les civils pour cible est un crime de guerre"
L'ONG Human Rights Watch a condamné lundi l'agression israélienne meurtrière contre des civils palestiniens alors qu'ils fuyaient les bombardements dans un secteur du sud de la bande de Ghaza, qualifiant ces actes de "crime de guerre".
Dans son rapport, HRW cite des Palestiniens ayant réussi à fuir fin juillet des bombardements sur la localité de Khouzaa, près de la ville de Khan Younès.
"Les forces israéliennes à Khouzaa, secteur du sud de la bande de Ghaza, ont ouvert le feu sur des civils et les ont tués, dans ce qui constitue une claire violation des lois de la guerre, lors de plusieurs incidents entre le 23 et le 25 juillet", affirme l'ONG.
Les "attaques délibérées sur les civils ne participant pas aux combats sont des crimes de guerre", ajoute HRW.
Les civils ont fait face à de "graves dangers" à Khouzaa, où ils ont notamment subi des bombardements répétés, n'ont pas eu accès aux soins médicaux, et ont été la cible d'attaques de l'armée israélienne alors qu'ils tentaient de fuir vers Khan Younès, poursuit le rapport.
Il souligne que si l'armée israélienne avait prévenu les habitants, les appelant à quitter Khouzaa avant le 21 juillet, "le fait que des civils n'aient pas obtempéré ne fait pas d'eux des cibles légitimes d'attaques".
Le fait d'avoir "prévenu les familles (...) ne fait pas d'elles des cibles justes seulement parce qu'elles n'ont pas pu le faire", souligne Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW.
Le MNA appelle l'ONU à protéger les civils palestiniens
Le Mouvement des non-alignés (MNA) a appelé lundi les Nations unies à protéger les civils dans la bande de Ghaza, cible d'agressions israéliennes barbares depuis près d'un mois, a rapporté l'agence de presse iranienne Fars.
Lors d'une réunion d'urgence d'une journée du Comité du Mouvement des pays non alignés sur la Palestine au niveau ministériel, les ministres ont appelé la communauté internationale et l'ONU à "aider à apporter aux victimes de l'agression israélienne dans la bande de Ghaza une assistance humanitaire de manière urgente", selon Fars.
Ils ont également demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de "prendre des mesures obligeant Israël à cesser ses agressions militaires contre la population ghazaouie et à remplir toutes ses obligations du droit international".
Dans leur déclaration, les ministres ont exigé d'Israël la levée totale du blocus qu'il impose à Ghaza depuis plus de huit ans.
Par ailleurs, les ministres se sont félicités d'une décision prise par le Conseil aux droits de l'Homme consistant à ouvrir une enquête officielle internationale et indépendante sur toutes les violations des droits de l'Homme au cours des opérations militaires israéliennes dans la bande de Ghaza.
Le président sud-africain Zuma "indigné"
Le président sud-africain Jacob Zuma s'est déclaré lundi "indigné" par la mort de nombreux civils palestiniens en raison de l'agression menée par Israël dans la bande de Ghaza.
"Nous somes indignés par le fait qu'Israël tue des civils, dont certains dans des abris des Nations unies", a déclaré M. Zuma lors d'une allocution à Washington où il participe au sommet USA-Afrique.
"Nous appelons toutes les parties à déposer les armes et à travailler ensemble à une solution négociée, qui mènera à une solution à deux Etats reconnue et supportée internationalement", a-t-il ajouté.