L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est sur le point d'examiner l'usage éventuel d'un traitement expérimental contre la fièvre Ebola, développé aux Etats-Unis, a annoncé l'organisation dans un communiqué.
Pour les besoins d'éthique et en vue d'établir la pertinence d'un recours à ce nouveau médicament, l'OMS entend saisir un groupe d'experts, selon le communiqué diffusé mercredi à Genève.
Ce traitement, appelé ZMapp, et développé par une firme pharmaceutique de San Diego (Californie) en collaboration avec une société canadienne, aurait donné des résultats positifs sur deux personnes atteintes du virus aux Etats-Unis, ce qui a conduit des chercheurs à y avoir recours pour lutter contre l'épidémie.
Le Dr Marie Paule Kieny, directeur général adjoint de l'OMS a estimé que le monde fait face à "une situation inhabituelle".
"Nous avons une maladie avec un niveau élevé de mortalité sans aucun vaccin approuvé et certifié", a-t-il indiqué, soulignant à cet égard qu'un avis des spécialistes de l'éthique médicale permettrait de "donner des lignes de conduite pour une politique responsable".
L'organisation, dont le siège est à Genève, souligne par ailleurs que de petites quantités de ce médicament sont actuellement disponibles et qu'il faudrait choisir à qui l'administrer.
Mercredi, le président américain Barack Obama a estimé qu'il était prématuré d'utiliser un médicament expérimental pour traiter les personnes.
L'OMS fait désormais état de 932 morts sur 1.711 cas d'infection par le virus d'Ebola qui affecte surtout quatre pays d'Afrique de l'ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone et Nigeria).
Dans ce contexte, les autorités américaines ont porté leur alerte sanitaire au niveau 1, le plus élevé, afin de mieux répondre à l'épidémie d'Ebola.