Un accord a été conclu dimanche entre le mouvement de résistance Hamas et l'occupant israélien sur une nouvelle trêve de 72 heures à Ghaza à partir de dimanche 21:01GMT, après plus d'un mois d'attaques où près de 2000 palestiniens ont été tués.
L'Egypte qui assurait la médiation entre l'occupant israélien et les Palestiniens, a obtenu l'approbation des deux parties sur un nouveau cessez-le-feu de 72 heures dans la bande de Ghaza, a annoncé l'agence de presse officielle Mena.
"Alors que l'escalade se poursuit dans la bande de Ghaza, et étant donné la nécessité de préserver le sang d'innocents, l'Egypte a appelé les deux parties, Israéliens et Palestiniens, à s'engager à un cessez-le-feu de 72 heures "effectif à partir de lundi 00:01 heure du Caire (21:01 GMT dimanche)" et "à travailler, pendant ce temps, à un cessez-le-feu global et permanent", a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Peu avant, un responsable palestinien avait fait état d'un "consensus simultané" des deux parties sur une trêve et ajouté que l'Egypte allait annoncer officiellement l'heure du début du cessez-le-feu.
Un précédent cessez-le-feu de 72 heures a expiré vendredi sans que les deux parties ne parviennent à s'entendre sur sa prolongation lors de discussions indirectes par l'entremise des Egyptiens au Caire.
Plus tôt dimanche, les négociateurs palestiniens avaient indiqué qu'ils examinaient une proposition égyptienne de trêve de 72 heures "qui permettrait de poursuivre les négociations", précisant qu'ils annonceraient leur position "après avoir pris connaissance de la position israélienne".
Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal, a déclaré que toute trêve durable impliquerait nécessairement la levée du blocus imposé sur Ghaza depuis 2006.
Du point de vue humanitaire, le cessez-le-feu de 72 heures, conclu dimanche avec Israël, constitue un point positif tant qu'il est destiné à faire réussir l'acheminement de l'aide humanitaire, a signfié M. Mechaal, mais "l'objectif auquel on tient est que les demandes palestiniennes soient satisfaites et que la bande de Ghaza vive sans blocus", a-t-il ajouté.
"Cet objectif, nous y insistons et en cas d'atermoiement d'Israël et de poursuite de l'agression, le Hamas et les autres factions palestiniennes sont prêts à résister sur le terrain et sur le plan politique et (...) faire face à toutes les éventualités", a-t-il poursuivi.
A titre de rappel, cinq Palestiniens ont été tués samedi par des raids israéliens dans le centre de la bande de Ghaza, après trois jours de trêve et de négociations indirectes au Caire.
Côté négociations les deux parties campent toujours sur leurs positions et Israël subit une pression internationale pour arrêter ses massacres. Joint ce matin par la radio chaine 3 à Djabalya au nord de Ghaeza, le journaliste Ayad Fardjellah explique ces pressions.
Depuis le début des attaques israéliennes contre Ghaza le 8 juillet, près de 2000 Palestiniens, dont des centaines d'enfants, ont été tués, selon les secours palestiniens.