Ghaza: quatre Palestiniens tués dans un raid israélien lors d'un enterrement

Quatre Palestiniens ont été tués jeudi dans la ville de Ghaza lors d'un raid aérien israélien sur un cimetière où ils enterraient des proches tués plus tôt, ont indiqué les services de secours palestiniens. Ces nouvelles victimes portent à au moins 20 le nombre de Palestiniens tués dans la seule journée de jeudi, parmi lesquels quatre enfants.

Selon Mohamed Kilani, représentant de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) la situation frôle l’embrassement.

 « Les frappes israéliennes contient depuis hier soir. Pour la journée d’aujourd’hui, il y eu ce matin deux frappes assez importantes sur un bâtiment à Rafah et jusqu’à maintenant les équipes de secours tentent de dégager les blessés et les cadavres. Une autre frappe ce matin a couté la vie à un père de famille alors que son fils est dans un état très grave. Depuis ces deux derniers jours les frappes ont repris et Israël est entrain d’utiliser des missiles à double explosion qui peuvent attendre douze mètres de profondeur, c’est dire que la situation est extrêmement tendue », a expliqué Kilani à la radio Chaine 3.      

Après l’embrassement de la situation depuis ces dernières 48 heures, surtout après l’assassinat de plusieurs chefs militaires du Hamas, le retour à la table des négociations est plus qu’improbable. Toutefois, pour Bichara Khader, observateur palestinien et analyste, rien n’est encore perdu dans ce sens, il faut « remettre les négociations sur de bonnes bases, c'est-à-dire les bases du droit international ».

« Historiquement, tous les processus de négociation avec Israël ont été fondés sur la loi du plus fort de la paie du vainqueur, c'est-à-dire des  négociations où Israël dicte ses conditions et la partie arabe s‘incline. Cette logique ne peut plus continuer car aujourd’hui les Palestiniens ont prouvé qu’ils peuvent résister à l’armada israélienne malgré les massacres et les destructions. Les Palestiniens ont également des conditions  à présenter comme la lever du blocus à Ghaza, l’extension de la zone de pêche, la construction d’un port et d’un aéroport et la connexion entre Ghaza et la Cisjordanie ainsi que la libération des prisonniers palestiniens. Hors, de tout cela les israéliens  ne veulent pas en entendre parler, ils peuvent tout au plus assouplir le blocus à Ghaza », a-t-il expliqué expliqu » à la radio Chaine 3 avant d’enchainer « Les Palestiniens qui ont consenti des sacrifices énormes ne peuvent pas se contenter de miettes. Aujourd’hui, il faut remettre les négociations sur de bonnes bases, c'est-à-dire les bases du droit international et le droit à l’humanité pour le peuple palestinien ».       

La fille de Mohammed Deif tirée morte des décombres

Par ailleurs, les secours ont retiré ce jeudi des décombres dans la ville de Ghaza un autre enfant de Mohammed Deif, le chef du bras armé du Hamas apparemment visé par une tentative israélienne d'élimination mardi soir, ont-ils indiqué.

Sara, trois ans, a été extraite des gravats de l'immeuble dans lequel sa mère Widad, 27 ans, et son frère de sept mois Ali ont été tués, a rapporté le porte-parole des secours, Achraf al-Qodra.

L'immeuble a été réduit à un cratère et un tas de débris par une ou plusieurs frappes israéliennes mardi soir.  Le Hamas a assuré que Mohammed Deif était en vie.

Les enfants et les adolescents représentent plus du quart des 2.069 Palestiniens tués depuis le début de l'agression sauvage de l'occupant israélien le 8 juillet à Ghaza.

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