
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué jeudi à Alger que la répartition des richesses doit être équitable entre les citoyens, en affirmant que la politique de subvention des produits de large consommation sera maintenue par l'Etat pour "soutenir les classes défavorisées".
"La répartition des richesses doit être équitable : c’est le serment du président de la République quand il s’est présenté à l'élection présidentielle et aussi celui des martyrs", a-t-il déclaré lors des travaux de la 17ème tripartite gouvernement-UGTA-patronat.
Le premier ministre a relevé, à ce titre, que 30% du PIB de l’Algérie, soit environ 60 milliards de dollars sont orientés annuellement aux transferts sociaux, en plus des montants consentis par l’Etat au secteur économique au titre des subventions indirectes pour les prix de l'énergie et de l’eau.
Rappelant les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) qui avait appelé l'Algérie à limiter ces subventions aux seules couches défavorisées, M.Sellal a affirmé que les pouvoirs publics ont rétorqué que "chaque chose en son temps ".
Par ailleurs, le Premier ministre a fait part de la volonté de l’Etat de poursuivre sa politique de diversification de l’économie qui sera soutenue par un plan d’investissements publics de 262 milliards de dollars, dont l’adoption par le Conseil des ministres est prévue pour la fin 2014.
Ce plan d’investissement, élaboré sur la base de prévisions solides, devrait porter la croissance de l’Algérie à 7% en 2019, a-t- il indiqué. L’élaboration de ce programme a aussi tenu compte des prévisions des prix de pétrole dans les cinq prochaines années.
"Nous avons établis trois hypothèses et nous avons choisi la plus optimiste mais c’est un choix qui a été fait sur des bases réalistes. (à) Nous ne dirigeons pas vers des horizons inconnus ", a-t-il répondu aux "partisans de la critique destructive" qui, selon lui, sèment une "ambiance de pessimisme " sur l’avenir de l’Algérie en fustigeant toutes les actions économiques du gouvernement.
"L'avenir de l'Algérie n'est pas hypothéqué. Nous devons réussir notre transition économique. Cela ne signifie pas que nous allons vers un libéralisme à outrance. Il faut que l’économie crée des richesses mais en parallèle elle doit préserver l’aspect social", a-t-il ajouté à ce propos.
L’Algérie pourra compter sur ses recettes pétrolières pour amorcer ce décollage économique, aidée par une production d’hydrocarbures, en hausse à partir de 2015, avec la mise en exploitation de plusieurs nouveaux gisements, a-t-il soutenu.
Selon M. Sellal, l’Algérie est sur le bon chemin de la croissance. Il en veut pour preuve, les résultats enregistrés sur le plan de l'amélioration du climat des affaires où l’Algérie a gagné 20 places dans le classement international Doing Business.
En outre, les crédits à l’économie qui sont un signe de dynamisme de l’investissement dans le pays ont progressé de 20% en 2013 comparé à 2012, a-t-il ajouté.
Dans le même sillage, la gestion du secteur public marchand va être modifiée pour être au diapason du développement économique que connaît le pays.
Aussi les conseils d’administration de ces entreprises seront élargis aux banques et aux partenaires sociaux, a révélé le Premier ministre.
En parallèle, l’actuel plan quinquennal qui s’achève cette année a vu la réception de 1,050 million de logements et le lancement de la réalisation de 1,5 million de logements en plus de 265.000 autres habitations prêtes à être attribuées.
Le gouvernement présentera en début 2015 l'état d'avancement de l'actuel plan d'investissement, selon le Premier ministre.