Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a dévoilé, hier, les grands axes du nouveau dispositif prudentiel prévoyant, entre autres, le relèvement du ratio de solvabilité des banques et la création d'un coussin de sécurité des risques pondérés.
Ces réformes seront mises en œuvre dès octobre 2014. Elles sont destinées à renforcer la stabilité du système bancaire dans un contexte de crise financière internationale aigüe, a expliqué M. Laksaci lors d’une rencontre autour du nouveau dispositif prudentiel.
En vertu de ces nouvelles mesures, les banques doivent se doter d'instruments leur permettant de faire face à leurs engagements « à tout moment », a-t-il indiqué.
Le ratio de solvabilité des banques, calculé sur la base du taux de leurs fonds propres, doit être porté à un minimum de 9,5% contre 8% actuellement.
Le nouveau dispositif va imposer aux banques et organismes financiers de constituer un coussin dit « de sécurité » alimenté par leurs fonds propres couvrant 2,5% des risques pondérés, a encore fait savoir le gouverneur de la banque d’Algérie.
La nouvelle réglementation introduit, désormais, des éléments de surveillance prudentielle des banques et établissements financiers.
Il est, ainsi, demandé à ces derniers d'effectuer régulièrement des simulations de crise destinées à évaluer la vulnérabilité de leur portefeuille de crédits pour prévenir des retournements de conjoncture.
Dans son intervention, M. Laksaci a rappelé que la loi bancaire de 2010 a mis en avant le rôle de la Banque d'Algérie dans le domaine de la stabilité du secteur bancaire pour assurer sa sécurité et sa solidité.
A cet effet, elle s’est dotée de prérogatives lui permettant de diligenter des investigations au niveau des banques et établissements financiers pour une détection précoce des vulnérabilités.