L'espionnage d'internet par les Etats-Unis est une menace « grave » qui pourrait conduire à le briser, a prévenu, hier, le président du conseil de surveillance de Google, Eric Schmidt.
« L'impact est grave et empire », a-t-il estimé ajoutant que le résultat le plus simple, « c’est que nous allons finir par casser internet ».
M. Schmidt s'exprimait lors d'un débat organisé, hier, à San Francisco (Californie), sur les conséquences pour le secteur technologique des affaires d'espionnage d'internet par les services de renseignement Américain (NSA).
Les participants au débat ont notamment relevé l'apparition de barrières commerciales déguisées, certains pays demandant désormais aux groupes internet d'héberger leurs services ou leurs données dans des serveurs basés localement plutôt qu'aux Etats-Unis.
Ils ont appelé les législateurs Américains à faire le ménage dans les pratiques d'espionnage en ligne, afin de regagner la confiance
de la communauté internationale estimant, en outre, nécessaire de s'attaquer au problème en renforçant la sécurité et la protection de leurs services et de leurs réseaux.
Les géants technologiques Américains se sont plaints à de nombreuses reprises de la surveillance d'internet par les Etats-Unis, mise au jour l'an dernier après les révélations de l'ex-consultant de la NSA, Edward Snowden.
Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, et l'équipementier en télécoms Américain, Cisco, s’étaient plaint au président Obama que les pratiques des agences de renseignement nuisaient « à la capacité des entreprises technologiques à fournir des produits à l'échelle mondiale ».