Le PDG de la Sonatrach était, ce matin, interviewé, à partir d’Oran, par l’émission, L’invité de la rédaction de la chaine III de la Radio Algérienne, pour expliquer, en particulier, la démarche adoptée par l’Algérie pour ce qui concerne l’exploitation des gaz non conventionnels.
Lors de son intervention il a, par ailleurs, indiqué que l'entreprise qu'il dirige envisage de réaliser des recettes de l'ordre de 60 milliards de dollars, en 2014, sous réserve de la stabilisation des cours de pétrole.
Prenant part à une conférence internationale sur l’industrie du gaz, organisée dans la capitale de l’Ouest Algérien, M. Saïd Sahnoun, explique qu’en ce qui concerne les gaz non conventionnels ou gaz de schiste, le pays disposerait de de la troisième réserve « techniquement récupérable » dans le monde.
Selon lui, « nous n’avons pas le droit d’attendre, 10 ou 15 ans, pour commencer à évaluer et, éventuellement, développer ces ressources », estimant qu’avoir du retard dans cette perspective serait « une erreur à ne pas commettre ».
Le représentant de Sonatrach annonce, un peu plus loin, que ce sont, en tout, sept bassins susceptibles d’être exploités qui ont déjà été identifiés, renfermant des volumes globaux de quelque 4.500 CTS, (un seul CTS représente entre 28 à 29 milliards de M3 de gaz). Il précise, toutefois, que sur ces énormes quantités, il n’est raisonnablement possible de récupérer qu’environ 700 CTS.
Quand on lui demande s’il faut aller vers le gaz de schiste, « en dépit de toutes les craintes et les polémiques » que son exploitation annoncée suscite, d’ores et déjà, M. Sahnoun répond que c’est le respect des procédures qui est à la base du succès ou de l’échec des techniques de son extraction.
Pour tenter de rassurer, le PDG de Sonatrach annonce que les cinq contrats de coopération technique conclus pour produire du gaz de schiste l’ont été avec des partenaires « qui ont le mieux réussi l’exploitation de ces ressources ».
Concernant les aspects techniques des opérations d’exploitations de ce gaz, schiste, l’invité estime, en faisant une projection, que pour obtenir une production d’environ 20 milliards de M3/an il faudrait, sur 20 ans, forer quelque 200 puits/an et employer, pour cela, entre 40 à 50 appareils de forage.