L'ex-président Egyptien, Hosni Moubarak, blanchi, hier, de l'accusation de complicité de meurtres de manifestants mais toujours détenu en raison d'une précédente condamnation, pourrait bénéficier d'une remise de peine, a indiqué son avocat.
Un tribunal avait abandonné l'accusation de complicité de meurtre qui pesait contre l'ancien président âgé de 86 ans pour la mort de centaines de manifestants lors du soulèvement populaire qui l'a chassé du pouvoir en 2011. Il a par ailleurs été acquitté d'accusations de corruption.
Néanmoins celui qui a dirigé pendant trois décennies le pays d'une main de fer est toujours en détention dans un hôpital militaire où il purge une peine de prison de trois ans dans le cadre d'un autre jugement pour corruption.
Le temps passé par M. Moubarak en détention provisoire est pris en compte dans le décompte de sa peine, a indiqué son avocat, Farid el-Deeb. Selon lui, M. Moubarak « a déjà purgé les deux tiers de sa peine ».
« Selon un récent amendement législatif, une fois que les deux-tiers de la peine sont purgés, il peut y avoir libération », a ajouté M. el-Deeb.
Un millier de personnes a manifesté, hier soir, près de la place Ettahrir pour protester contre le verdict de Moubarak. La police a dispersé le rassemblement et deux personnes ont été tuées et neuf blessés dans les heurts, selon un nouveau bilan communiqué par le porte-parole du ministère de la Santé, Hossam Abdel Ghaffar.