Le Gouvernement a décidé d'effacer la totalité des dettes des établissements de santé publique du pays, estimées à 25 milliards de dinars, a annoncé, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.
Selon lui, ce sont quelque 622 établissements hospitaliers du pays qui sont concernés par cette mesure.
Comme il fallait s'y attendre, les premières réactions à cette mesure sont très positives : "On va pouvoir récupérer nos créances et payer nos dettes" a déclaré le Directeur général de la Pharmacie centrale des hopitaux (PCH), Rabah Bara à la radio Chaine 3. "C'est une mesure qui soulagera notre trésorerie" affirme le Directeur général du CHU Mustapha Bacha sur les ondes de la radio Chaine 3.
Le ministre a, d’autre part, invité tous les directeurs des hôpitaux à se préparer à mettre en œuvre la nouvelle politique sanitaire destinée à améliorer la prise en charge des malades.
Il a, par ailleurs, fait état de la prise en charge « définitive » des revendications sociales des travailleurs de la santé et celle liée aux insuffisances en équipements médicaux et en médicaments.
M. Boudiaf a également indiqué que l’avant-projet de la nouvelle loi de santé publique va être présenté au Secrétariat général du gouvernement, avant son examen par le Conseil des ministres pour approbation, puis au Parlement pour adoption.
Le ministre a, aussi, annoncé qu’une dérogation spéciale va être accordée à tous les personnels de la santé pour leur permettre de bénéficier d’une promotion ou d’un reclassement.
« Cette décision, a-t-il précisé, va concerner tous les personnels du secteur sans exception aucune, signalant le lancement, à partir de 2015, de concours professionnels internes pour les personnels réunissant les conditions ainsi que l'organisation de sessions de formation au profit de tous les corps de santé.
D’un autre coté, il a également annoncé la réactivation de cycles de formation en direction des médecins généralistes pour l’obtention du diplôme d’études spécialisées.
« Dans une première étape, a-t-il poursuivi, les spécialités concernées sont celles des urgences, de la gynécologie, du diabète et de l’oncologie ».