Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a affirmé mardi à Guelma, que son département prépare plus de 20 avant-projets de nouvelles lois touchant aux différents aspects des métiers de la presse afin de faire réaliser un bond qualitatif au secteur.
La majorité de ces avant-projets de loi qui s’inscrivent "dans le cadre du grand programme du président de la République portant professionnalisation du secteur", sera présentée au cours de la session de printemps de l’Assemblée populaire nationale, a précisé le ministre lors d'une conférence de presse animée au terme de sa visite de travail dans cette wilaya.
Certains de ces avant-projets, dont ceux relatifs au sondage d’opinion, à la publicité, à l’agence de promotion de l’image de l’Algérie, aux agences de communication et au statut du journaliste seront présentés "pour la première fois", a indiqué M Grine.
Le ministre a notamment souligné que l’avant-projet de loi portant création d’une "agence de promotion de l’image de l’Algérie à l’étranger" a été finalisé et sera déposé "prochainement" au secrétariat général du gouvernement.
M. Grine a déclaré, dans ce contexte, que le gouvernement est bien conscient de la nécessité d’entretenir l’image de l’Algérie à l’étranger "en recourant aux énergies locales ou aux agences internationales, sans aucun complexe".
Il a inspecté au cours de sa visite les installations de Télédiffusion d’Algérie, sur les hauteurs du mont de la Maouna, dans la commune de Bendjerah, et le siège de la radio régionale de Guelma où il a donné son accord pour son extension et sa dotation d’équipements modernes.
La carte nationale de journaliste favorisera la création du conseil de déontologie
A Constantine et au cours d’un point de presse, animé en marge d’une conférence-débat organisée dans les locaux du quotidien An-Nasr dans le cadre d’un cycle de formation au profit des professionnels de la presse, le ministre a précisé que l’Etat "ne peut intervenir dans la mise en place d’une instance de régulation, car c’est aux journalistes professionnels d’élire leurs représentants au conseil de déontologie".
La carte nationale de journaliste professionnel "favorisera la création du conseil de déontologie de la profession", a-t-il.
Il a ajouté, dans ce contexte, que la délivrance de "2.500 cartes nationales de journalistes professionnels permettra l’élection des quatorze (14) membres du conseil". A ce jour, a-t-il indiqué, 800 cartes ont été délivrées sur 1.800 dossiers déposés.
Répondant par l’affirmative à une question relative au droit du photographe de presse de disposer d’une carte professionnelle, M. Grine a également évoqué "l’ordre de mission" pour souligner que même si ce document prouve le lien du journaliste avec l’organisme qui l’emploie, il (l’ordre de mission) n’est "pas reconnu en tant que pièce justifiant l’accès à l’information". Seule la possession de la carte nationale de journaliste professionnel ouvre la voie aux sources de l’information, a-t-il dit.