Des unités douanières spécialisées dans la sécurité nucléaire et le contrôle de la radioactivité vont être, prochainement, mises en place pour le renforcement de la sécurité nucléaire aux frontières, a annoncé, lundi à Alger, le Directeur général des Douanes, Mohamed Abdou Bouderbala.
L’objectif de ce projet est de constituer des équipes de spécialistes en sécurité nucléaire "qui seront déployées au niveau des plateformes portuaires et aéroportuaires pour le contrôle de tout produit et équipement susceptible d’introduire des matières polluées et pouvant être, éventuellement, une source radioactive", a expliqué M. Bouderbala à la presse en marge d’une conférence donnée par le Commissaire à l'énergie atomique, M. Mohamed Derdour, sur la sécurité nucléaire et le contrôle de la radioactivité au niveau des frontières, tenue au siège de la Direction générale des Douanes.
Les éléments de ces unités douanières spécialisées seront sélectionnés parmi les officiers des douanes et seront formés en collaboration avec le Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) afin qu’ils soient opérationnels à travers les différents points de contrôle aux frontières nationales.
Ce projet donnera lieu également à l'acquisition de nouveaux équipements de détection qui s'ajouteront à ceux déjà mis en place au niveau des points de contrôles portuaires et aéroportuaires, nécessitant un personnel qualifié pour l'utilisation de ces équipements, a souligné le patron des Douanes.
Selon lui, des équipes dédiées à cette mission sont déjà sur le terrain, mais avec la mise sur pied de ces unités spécialisées, les activités seront mieux organisées.
A une question de la presse sur la sécurité aux frontières, M. Bouderbala a réaffirmé le renforcement des effectifs des douanes et de leurs moyens, et ce, particulièrement au niveau des frontières avec le Mali et la Libye "pour faire face aux menaces", ajoutant que les douaniers travaillent en étroite collaboration avec les autres corps de sécurité, notamment l’Armée nationale populaire (ANP) et le Sûreté nationale.
Pour sa part, le premier responsable du COMENA, M. Derdour, a indiqué, dans son exposé, que cette journée d’étude sur la sécurité nucléaire entrait dans le cadre de la coopération entre son organisme et la Direction générale des douanes (DGD).
A ce propos, il a considéré que la DGD doit posséder tout l’arsenal juridique ainsi que les moyens humains et matériels pour réussir sa mission dans ce domaine.
Il a également fait savoir que toutes les marchandises suspectées de contenir une matière radioactive étaient contrôlées au niveau des laboratoires du COMENA.
Il a, alors, fortement insisté non seulement sur la nécessité de la formation et de perfectionnement des douaniers en la matière mais aussi sur une collaboration étroite entre l'organisme qu'il dirige et la DGD pour assurer un meilleur contrôle