Nacera Haddad, vice-présidente du Forum des chefs d’entreprises (FCE), s’est exprimée, jeudi matin, à l’émission L’Invité de la rédaction, de la chaine 3 de la Radio Algérienne pour, notamment, dénoncer le poids des entraves bureaucratiques mis sur le chemin de la promotion d’une économie nationale forte.
Mettant en relief le poids d'un contrôle admistratif « extrêmement pesant » pour les entreprises, elle appelle à l’alléger « si nous voulons nous battre avec les mêmes armes face aux produits étrangers ».
De la politique engagée pour relancer une économie jusque-là dépendante de la seule manne des hydrocarbures, elle considère que celle-ci se révèle « incontournable », appelant, à cet effet, tous les acteurs, économiques en particuliers, à travailler ensemble pour mettre le pays sur la voie de la croissance.
Mme Haddad déclare que le Forum des chefs d’entreprises s’est engagé de plain pied dans cette bataille, en se lançant « au cœur de cette relance ». « La démarche entreprise par le FCE, ajoute-t-elle, vise à maintenir une connexion étroite et permanente » avec les autorités pour réaliser les objectifs projetés.
Elle souhaite, par ailleurs, qu’une Loi de finance complémentaire puisse remettre les entreprises sur la voie du réinvestissement de leurs bénéfices, « en encourageant celles engagées dans le challenge d’amélioration de leur compétitivité sur le marché domestique » et celles qui visent à « se placer sur celui de l’export ».
L’invitée de la Radio signale qu’en ce sens, 27 commissions du FCE sont, actuellement, en train de plancher sur un Plan d’action à soumettre au gouvernement.
Commentant les conclusions de la récente réunion restreinte du gouvernement consacrée au développement des zones du Sud et des Hauts Plateaux, Mme Haddad considère qu’elles prennent toute la mesure de la priorité à développer la création d’entreprises et de l’investissement au niveau local.
Mettant en avant un « problème de gouvernance », la représentante du FCE observe que des dispositifs « très importants » ont été mis en œuvre à travers le pays, « mais faute d’avoir été valorisés et optimisés, dit-elle, ceux-ci n’ont pas exprimé toute leur efficacité.
Citant, à ce propos, l’exemple de l’agence de développement des PME, elle souligne que celle-ci décaisse « moins de 1% à 2% du fonds mis à sa disposition au profit des entreprises ». Elle cite, aussi le fonds de la formation continue et de l’apprentissage : « moins de 3% » de décaissement, de même que celui censé promouvoir les exportations.
La vice-présidente du FCE annonce, plus loin, que des commissions mixtes, dans lesquelles seront présents des membres du Forum, vont être installées pour mettre en œuvre les actions destinées à lever les contraintes rencontrées par les entreprises.