Invitée, mercredi matin, de la Chaîne I de la radio nationale, la ministre de l'Education nationale Mme Benghebrit a indiqué que "les textes réglementaires sur la prime de rendement et la valorisation des heures supplémentaires se trouvent actuellement au niveau du gouvernement" précisant que l'examen de ces dossiers exige du temps.
La ministre a réaffirmé que les portes du dialogue restaient ouvertes avec le partenaire social et qu'une rencontre avec "le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) élargi était prévue aujourd'hui. Elle s'est dit prête, à ce propos, à recevoir les représentants de la coordination syndicale qui a observé une grève les 10 et 11 février.
Mme Benghebrit s'est dit prête à "rendre des comptes" tout en affirmant que le dialogue avait fait ressortir des "défaillances dans le statut particulier qu'il convient de réviser" dans un délai maximum de cinq années avec la possibilité de résoudre quelques problèmes au cours de cette période.
Concernant la plate-forme de revendications de la coordination syndicale du secteur de l'éducation, la ministre a estimé que le problème est du à un "désaccord" sur le contenu de ces revendications et du temps nécessaire pour leur satisfaction.
Par ailleurs, la ministre a exprimé sa reconnaissance aux enseignants qui n'ont pas suivi l'appel à la grève appelant les syndicats grévistes à reconnaître que la prise en charge des revendications socioprofessionnelles "est en bonne voie".
Elle a souligné que le recours répété à l'option de grève en tant que moyen de règlement des problèmes était "inacceptable", estimant que la plupart des problèmes posés par la coordination syndicale sont en rapport avec "la gestion locale".
Le ministère s'emploie actuellement à identifier les problèmes de façon précise dans chaque wilaya, pour connaitre le nombre d'enseignants et de travailleurs concernés par l'effet rétroactif, a-t-elle indiqué.
Elle a ajouté que "la bonne volonté" existe pour régler tous les problèmes du secteur, exigeant du temps pour ouvrir un long débat sur les dossiers du secteur en vue de développer et de promouvoir l'école algérienne au niveau international.
Les travailleurs de l'Education ne sont pas des "ennemis", a encore souligné Mme Benghebrit, affirmant leur vouer un "grand respect" eu égard à la noble mission qui leur est assignée dans l'éducation des générations.
Concernant la promotion des enseignants qui prévoit 10 ans pour l'enseignant principal et 20 ans pour l'enseignant formateur, elle a précisé que celle-ci ne peut être appliquée car la fonction publique requiert la formation pour la promotion.
Pour la retraite à 25 ans de service, elle a souligné que celle-ci est "inacceptable".