La marge de manœuvre financière « importante » accumulée par l'Algérie durant ces dernières années, marquées par l'embellie des cours pétroliers, lui permet de faire face à la chute actuelle des prix du brut, a déclaré, ce jeudi à Alger, un haut responsable du FMI.
« L'Algérie a utilisé la période durant laquelle les prix pétroliers étaient assez élevés pour développer et renforcer sa marge de manœuvre. Aujourd'hui, il est important de dire que l'Algérie fait face à (la chute des prix de pétrole) en forte position », a soutenu le directeur du département Moyen-Orient et Afrique du Nord du FMI, M. Masood Ahmed.
Dans une déclaration à la presse faite à l'issue d'une rencontre avec le ministre du Commerce, Amara Benyounes, ce représentant du FMI a affirmé que cette marge de manœuvre « importante » et les réserves de change « confortables » dont dispose l'Algérie vont lui permettre « de faire une transition vers cette nouvelle réalité (chute des prix du pétrole) d'une manière plus graduelle ».
Il a, cependant, relevé que l'Algérie devrait entreprendre deux réformes, à savoir une consolidation financière, économique et budgétaire et une diversification de son économie.
« A notre avis, ces deux réformes sont nécessaires pour entamer cette transition », a-t-il poursuivi.
Selon lui, « une consolidation financière, économique et budgétaire est importante pour adapter les dépenses et les recettes de l'Etat à un prix de pétrole qui sera aux alentours de 50 et 70 dollars le baril au lieu de 100 dollars ».
Quant à la diversification de l'économie, il s'agit, a-t-il précisé, de diversifier les exportations, de développer l'industrie et les entreprises publiques et privées et de promouvoir les partenariats avec les entreprises internationales.
Pour ce qui concerne l'amélioration du climat des affaires, il a avancé que ce chantier nécessiterait des réformes structurelles.