Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a souligné mercredi à Alger la nécessité de "revoir" l'accord conclu entre son département et la banque Baraka concernant la gestion des crédits de la Zakat en vue de déclencher une dynamique pour le recouvrement des crédits et faire de cette banque un "conseiller et partenaire" du ministère.
"Il va falloir réviser l'accord passé entre le ministère des Affaires religieuses et la banque Baraka concernant les crédits de la Zakat (crédit bonifié) afin qu'elle puisse déclencher une dynamique pour le recouvrement des crédits octroyés entre 2004 et 2014", a précisé le ministre au terme de la conférence nationale des directeurs du secteur.
"Un bureau d'expertise sera chargé de suivre et faire le point sur l'état des crédits bonifiés accordés", a ajouté M. Aïssa affirmant que la "banque Al-Baraka est appelée à créer cette dynamique, auquel cas le ministère devra rendre ces fonds au trésor public".
Cette institution financière doit avoir le "rôle de conseiller et partenaire" du ministère en matière de projets économiques et commerciaux proposés par les commissions de wilayas au Fonds de la Zakat, a souligné le ministre.
La "banque doit aider à faire rembourser cet argent par les bénéficiaires", a-t-il dit.
Rappelant qu'un montant de 172 milliards de centimes sous forme de crédits bonifiés ont été octroyés par le ministère, M. Aïssa a fait savoir que ces crédits ont été gelés pour 3 ans puis 5 ans par proposition des cadres de l'atelier de la Zakat.
A une question sur les recommandations émanant des six ateliers issus des travaux de cette conférence, M. Aïssa a souligné la nécessité d'intensifier les actes de bienfaisance préconisant d'investir les revenus des Wakfs dans les projets du transport scolaire dans les régions intérieures et la construction d'hôtels près des centres anti-cancer pour "héberger les familles des malades" provenant de wilayas lointaines.