« A l’avenir, tous les enseignants seront recrutés à partir des Ecoles normales supérieures », a annoncé, ce matin, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit sur les ondes de la Radio nationale.
Intervenant à l’émission L’invité de rédaction de la chaine 3 de la Radio nationale, elle souligne une « exigence » pour le corps des enseignants de suivre une formation pour pouvoir assurer leur mission au bénéfice des élèves dans les meilleures conditions possibles.
« Elle considère, à cet effet, comme une aberration que dans le secteur de l’Education il n’y ait pas des institutions de formation et de recyclage au niveau de chaque wilaya ».
Elle indique que dans cette perspective, son ministère a commencé à récupérer toutes les Ecoles de formation de la profession, ajoutant que, depuis la rentrée, près de 40% des fonctionnaires de l’éducation nationale y suivent actuellement des cycles de formation.
Deuxième rencontre avec les syndicats ce jeudi
Commentant, par ailleurs, sa rencontre à huis clos, mercredi, avec les responsables syndicaux du secteur, la ministre a indiqué qu’il faudra attendre, jeudi midi, pour savoir si ceux-ci acceptent de signer une déclaration commune mettant fin à leur grève.
Elle ajoute qu’une nouvelle rencontre aura lieu, ce jeudi, pour discuter de trois grands points dont celui relatif à la révision du statut particulier de l’enseignant « à partir des dysfonctionnements et distorsions » constatés et dont elle reconnait le bien-fondé.
Il faudrait, dit-elle, que nous signons, « ensemble », une Charte d’éthique et de stabilité et « qu’il y ait un consensus pour préserver l’Ecole publique ».
Du second point, elle estime utile d’établir un calendrier de mise en œuvre des différentes propositions contenues dans les PV élaborés jusqu'ici, entre le ministère et les différents syndicats. Elle propose, enfin, l’organisation de rencontres entre ces derniers et les directions de l’Education « pour traiter, ajoute-t-elle, des problèmes relevés dans chaque wilaya ».
Du CNAPEST, qui maintient la menace d’une reconduite de la grève, et dont elle affirme qu’il cherche à « plus à imposer qu’à négocier » ses revendications, Mme. Benghebrit observe que celui-ci maintient ses revendications parce qu’il a à « l’idée qu’il est le plus représentatif sur la place ».
Parmi ses revendications, ce syndicat demande l’établissement pour les enseignants d’une prime de zone, l’institution d’une médecine du travail, l’accès au logement et le droit à la retraite après 25 années de service, une durée prenant en compte la période des études universitaires, celle de la formation et la présence au sein de l’armée. Des exigences à propos desquelles le ministre appelle à faire preuve de « responsabilité et de rationalité ».
