Le gouvernement malien a appelé lundi les rebelles du Nord du Mali à parapher l'accord de paix conclu le 1 mars à Alger, pour se démarquer des dernières attaques meurtrières dans le pays.
"Il est évident que chaque fois que les négociations rentrent dans une phase cruciale, en général, les ennemis de la paix, quels que soient les coins où ils sont tapis, sortent pour travailler à saboter l'accord", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre malien de la Communication Choguel Maïga, qui est également porte-parole du gouvernement.
"Et nous inscrivons les actes qui ont été perpétrés dans ce cadre-là", a-t-il précisé, en référence à l'attentat de Bamako qui a fait cinq morts samedi, et aux tirs de roquettes contre les forces de l'ONU à Kidal (nord-est) le lendemain, qui ont coûté la vie à un Casque bleu tchadien et deux civils (des enfants).
"En vérité, tant qu'une partie de nos frères n'adhéreront pas à l'accord tout ce qui se passera pourra être interprété. Certains diront que ce sont eux", a-t-il dit à l'intention de la rébellion, qui a réclamé un délai pour consulter sa base sur le texte d'accord, après avoir demandé en vain d'ultimes amendements.
"Nous savons aussi que les terroristes se cachent derrière le désaccord entre Maliens pour agir", a-t-il insisté.
La communauté internationale a exhorté les rebelles à parapher à leur tour cet accord, signé le 1er mars à Alger par le camp gouvernemental, et qui prévoit notamment la création d'Assemblées régionales dotées de pouvoirs importants, élues au suffrage universel direct.