Le procès de deux figures du paysage audiovisuel Tunisien et de l'un de leurs collaborateurs, poursuivis pour usurpation d'identité, escroquerie et offense au chef de l'Etat, une affaire qui fait couler beaucoup d'encre en Tunisie, a débuté mercredi.
Dans une salle d'audience comble, l'un de leurs avocats, Mounir Ben Salha, a demandé un non-lieu et la libération de l'animateur Moez Ben Gharbia, de l'imitateur Wassim Lahrissi dit « Migalo » et de l'un de leurs collaborateurs, Abdelhak Toumi.
Les trois accusés ont été placés en détention provisoire, vendredi, la justice ayant refusé de les remettre en liberté.
Selon le Parquet, M. Ben Gharbia, qui est sur le point de lancer sa propre chaîne de télé, a demandé à l'imitateur de se faire passer pour le président Tunisien Béji Caïd Essebsi lors d'une conversation téléphonique avec un homme d'affaires.
Selon leurs avocats, ils faisaient « du journalisme d'investigation sur une grande affaire de corruption ».
La présidence tunisienne a de son côté souligné n'avoir rien à voir avec les déboires judiciaires des accusés, ce qu'un avocat a confirmé.
L'offense au chef de l'Etat est passible de trois ans de prison, l'usurpation de titres de deux ans et l'escroquerie de cinq ans.