Un millier d'immigrants ont fui leurs maisons après une série d'attaques violentes depuis trois jours à Durban (est), a indiqué la police sud-africaine jeudi.
Les immigrants, africains pour la plupart, "disent qu'ils ont été obligés de quitter leurs maisons par les habitants et ils sont venus parce qu'ils craignaient pour leur vie", a déclaré le porte-parole de la police Thulani Zwane, cité par l'AFP, précisant que ces derniers ont été hébergés dans des postes de police et des tentes.
La situation est tendue depuis lundi, mais il n'y a eu aucune victime a souligné la police.
Mercredi, les forces de l'ordre avaient dispersé une marche de ressortissants étrangers qui protestaient contre les violences, tirant des gaz lacrymogènes et utilisant des canons à eau.
Les manifestants "avaient été informés par écrit la veille (mardi) de ne pas manifester pour des raisons de sécurité", a expliqué le porte-parole de la police métropolitaine de Durban Eugene Msomi.
Les exactions contre les étrangers sont courantes en Afrique du Sud.
A rappeler que le 31 mars, une première poussée de violence au sud de Durban avait mis à la rue quelque 250 immigrés, pour la plupart venus de République démocratique du Congo.
Ces événements sont survenus quelques jours après que le roi des Zoulous Goodwill Zwelithini, la plus haute autorité traditionnelle du KwaZulu-Natal --la province où est située Durban--, eut appelé les étrangers à "faire leurs bagages et quitter" le pays.