Le sérieux déficit en personnels de santé dans les régions des Hauts plateaux et du Sud Algérien, et les moyens mis en œuvre pour y remédier sont les questions abordées, ce mardi matin, lors de l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Faisant part des difficultés à inciter ces personnels, en particulier les praticiens, à accepter d’aller exercer dans ces région, l’invité, le directeur général des services de santé du ministère éponyme, Mohamed El Hadj, a annoncé l'arrêt des recrutements de praticiens au Nord du pays, au bénéfice des régions des Hauts plateaux et du Sud Algérien.
Il signale, ainsi, qu’à l’avenir, les médecins et autres spécialistes qui choisiront de s’y déplacer, pourront travailler dans des infrastructures modernes, à proximité desquelles seront mise à leur disposition des habitations entièrement équipées.
Faisant état d’une saturation en médecins dans la partie nord de l’Algérie, M. El Hadj annonce la fin des recrutements de ces derniers « afin, dit-il, de les amener à aller exercer dans le Sud ». Il précise que leur recrutement, à ce niveau, ne se fera pas sur la base d’un concours et que les spécialistes y seront affectés par ordre de mérite.
L’autre mesure préconisée par le représentant du ministère de la santé, pour palier la carence en médecins, va consister à mettre en place un système d’échange d’équipes médicales, dans les deux sens, entre les régions nord et sud du pays.
A propos de l’application de la nouvelle loi sanitaire, destinée à se substituer à cette introduite en 1985, l’invité indique qu’elle sera soumise « cette semaine » au gouvernement puis présentée devant l’APN.
De la réforme du secteur de la santé, il affirme qu’elle a commencé à se concrétiser à travers l’ouverture « de tous les chantiers » qu’il s’agisse, par exemple, du programme anti cancer, de la réorganisation des services des urgences ou bien du renforcement en personnels et en équipements des structures de santé.
Questionné sur le taux de réalisation des centres anti cancer à travers le pays, M. El Hadj déclare que plusieurs parmi eux sont sur le point d’entrer en activité, à l’exemple de celui d’Annaba, et que d’autres suivront progressivement, à Tlemcen et Constantine, et dans une période un peu plus éloignée, à Laghouat et Adrar.
L’intervenant a, par ailleurs, refuté l'existence de toute pénurie de médicaments reconnaissant, cependant, des situations de ruptures « temporaires ».