« Nous n’avons pas l’intention d’interdire aux Algériens de consommer des bananes ou du kiwi, ce qui nous importe c’est de rationaliser et d’assainir nos importations », a affirmé, ce mercredi, le ministre du Commerce, Amara Benyounes, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Faisant part d’opérateurs économiques « loyaux, travaillant dans la légalité » et n’ayant donc rien à craindre des dispositions visant à organiser le commerce extérieur, en particulier, il relève la présence parmi eux de puissants lobbies, s’adonnant à des activités malhonnêtes dont le phénomène de la surfacturation n’est pas la moindre des activités.
Il estime que l’introduction, prochaine, de licences d’importation, « qui devra, au préalable, être entérinée par l’APN », contribuera à assainir le marché en assurant sa transparence, « autant pour ce qui concerne la qualité que la conformité des produits importés ».
Il affirme que les licences permettront de remettre de l’ordre, « parce que, déclare-t-il, elles obligeront, désormais, les opérateurs à se conformer à une liste préétablie des marchandises qui y seront soumises.
Pour poursuivre le débat sur ce projet, le ministre du Commerce annonce une rencontre, la semaine prochaine, entre son département, les organisations patronales et l’UGTA, « afin de parvenir à un consensus ».
Commentant, d’autre part, l’emprise tentaculaire de l’informel sur le marché, M. Amara Benyounes considère que celui-ci est devenu « problématique », en ce sens qu’il représente, aujourd'hui, une menace pour l’économie nationale.
Amené, par ailleurs, à donner son appréciation sur les récentes descentes de police au niveau des marchés parallèles de devises, il signale que ceux-ci existent « depuis de nombreuses années », ajoutant que la question fait l’objet d’une réflexion au sein du gouvernement « pour lui trouver une solution ».
De la décision attendue de réintroduire le crédit à la consommation, l’invité signale que celle-ci après avoir été validée, en septembre, par la tripartite, devrait prendre effet incessamment. Il tient à préciser, cependant, que ce type de crédit concernera, exclusivement, les produits fabriqués en Algérie.
Appelant les consommateurs à faire preuve de « patriotisme économique », il annonce qu’une campagne visant à encourager la consommation du produit Algérien, « lorsqu’il est compétitif en prix et en qualité », sera lancée à partir du 26 avril.
Du marché des boissons alcoolisées, à propos duquel s’écrit-il, « j’ai été victime d’un lynchage médiatique hallucinant », M. Amara Benyounes relève qu’il y a eu « beaucoup de manipulation » sur ce sujet expliquant que sa décision d’introduction d’une licence de vente de ces produits visait à réglementer un commerce soumis, lui aussi, à l’informel.