Le secrétaire général de la fédération agroalimentaire de l’UGTA : 5 millions de personnes œuvrent dans le secteur informel

A la veille de la célébration, vendredi, de la Fête des travailleurs, l’émission, L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, est revenu, jeudi, sur les incidences de l’abrogation de  l’article 87 bis du Code du travail par le gouvernement.

Reçu à cette émission, le Secrétaire général de la Fédération de l’agroalimentaire, Selim Labatcha, considère qu’il s’agit d’une décision concernant autant le secteur public que privé, qui touchera, précise-t-il, près de 5 millions de cadres et travailleurs «de basse catégorie ».  

Il indique qu’elle va amener à une refonte graduelle de la grille des salaires, sur la base de conventions de branches et d’entreprises, et si la réglementation est strictement respectée, d’intégrer les travailleurs « ne bénéficiant pas encore de protection sociale ».

Accusant des entrepreneurs de faire dans l’informel et dans l’évasion fiscale en ne déclarant pas leurs employés, le représentant de l’UGTA affirme que cette situation risque de faire perdurer le déficit de la CNAS.

Citant des chiffres de l’Office national des statistiques, il relève qu’il existe environ 8 millions de travailleurs affiliés à la sécurité sociale et plus de 5 millions d’autres qui ne bénéficient d’aucune protection sociale, parce qu’œuvrant dans les circuits informels.

A une remarque relative à l’accroissement parallèle de l’inflation et des salaires, « provoquant une flambée des prix », M. Labatcha affirme que des mécanismes existent d’endiguer ce phénomène, « à la condition toutefois, ajoute-t-il, qu’il y ait une réelle volonté politique ».

Il observe, d’autre part que ce n’est pas la loi de l’offre et de la demande qui, actuellement, détermine les prix sur le marché, « mais la spéculation »,  contre laquelle il appelle à instituer de nouveaux mécanismes et non pas d'organiser de stériles « campagnes » de sensibilisation. 

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