En marge de l'exposition célébrant le cinquantenaire de la création de la Cinémathèque d’Alger, montée au Musée d’Art moderne, Ahmed Bedjaoui, désigné le « Monsieur cinéma » Algérien, s’est exprimé, mardi matin, au journal de la Radio Algérienne.
L’évènement, dit-il, sera l’occasion de rendre hommage à deux figures marquantes du cinéma Algérien, Sid Ali Kouiret et Amar Laskri disparus, l’un après l’autre, à un mois d'intervalle.
Commissaire général de cette manifestation, Ahmed Bedjaoui, rappelle que l’idée de création de la cinémathèque est née durant la Guerre de libération, au sein de la cellule Images et sons animée, alors, par Mahieddine Moussaoui, lequel, après l’indépendance deviendra le premier directeur du Centre national du cinéma (CNC).
L’«obsession » de celui-ci, rappelle-t-il, était de sauver les archives filmiques et photographiques de la lutte armée. « Et c’est ainsi, se remémore-t-il, que le 23 janvier 1965 est organisée la première projection dans l’ex Le Club, situé à la rue Larbi Ben M’hidi », devenu par la suite le Musée du Cinéma, auquel le directeur de la cinémathèque Française, Henri Langlois, apportera une aide précieuse à ses débuts.
Parmi les personnes invitées à prendre part à cette commémoration, M. Bedjaoui cite le cinéaste Grec, Konstantinos Costa Gavras, dont le célèbre film « Z » sera tourné à Alger, Jean Michel Arnold, dont il souligne qu’il est « l’âme de la cinémathèque », la fille d’un autre cinéaste Serge Roulet, directrice au Centre national du cinéma Français, ainsi que le directeur général du cinéma et de la télévision à l’UNESCO.
Durant le déroulement de cette exposition, entre le 9 mai et le 9 juillet, il est signalé que la Cinémathèque se propose d’organiser trois séances quotidiennes de projections cinématographiques à l’intention du public.