La présidente du Croissant rouge Algérien (CRA), Saïda Benhabyles, prenait part, ce mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la Radio chaine 3 pour détailler les actions entreprises au bénéfice des familles défavorisées.
Mme Benhabylès a estimé que Dès le départ, elle se déclare opposée à l’aide aux personnes démunies, désignée sous le nom de « Couffin du Ramadhan », considérant que cette action relève, plus de la « charité » que d’un sentiment solidarité. « Cela me rappelle, explique-t-elle, la période de l’indigénat durant la colonisation ». Elle dit regretter que les valeurs ancestrales de solidarité aient finies de laisser place à « l’assistanat ».
Quoique que de terme de « couffin » ait été, cette année, remplacé par celui de « colis », Benhabyles déclare sa préférence à la remise d’une aide financière aux familles nécessiteuses, « afin qu’elles puissent choisir, par elles-mêmes, ce dont elles ont le plus besoin ».
Critiquant les conditions dans lesquelles sont habituellement remises ces aides, seulement durant la période de Ramadhan, l’invitée affirme, de plus, qu’elles ne ciblent pas, toujours, les personnes qui ont en le plus besoin, profitant, souvent, à des personnes nanties et sans scrupules.
Pour éviter la déperdition des aides de l’Etat, (l’équivalent de quelque 8 milliards de dinars), elle propose de constituer un fichier national des familles désavantagées et la création d’un Comité national chargé de les répartir « dans la transparence » par le biais de représentants de la société civile (notables, associations et imams).
Mme Benhabyles signale que l’aide apportée par son organisme, « contribution à laquelle participent de nombreux donateurs privés dont des commerçants », se fait de façon permanente par le biais de bénévoles. Elle précise que celle-ci est également destinée autant aux migrants qu’aux réfugiés.
Elle signale, par ailleurs, que, cette année encore, des restaurants du CRA seront ouverts aux nécessiteux, durant tout le mois de Ramadhan, pointant une nouvelle fois du doigt des "pique assiette" nantis qui viennent s’y alimenter.