L'Organisation météorologique mondiale (OMM), et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ont publié en commun des directives relatives aux moyens de faire face aux menaces de chaleur sur la santé.
Ces deux organismes de l’ONU relèvent que les vagues de chaleur sont des phénomènes naturels dangereux, requérant une attention accrue. « Sans être aussi spectaculaires et brutales que les cyclones tropicaux ou les crues éclair par exemple, elles peuvent avoir de graves conséquences », préviennent Maxx Dilley et Maria Neira.
Ces derniers dirigent respectivement le Bureau de la prévision du climat et de l'adaptation aux changements climatiques, à l'OMM, et le département Santé publique, déterminants sociaux et environnementaux de la santé, à l'OMS.
Ces cinquante dernières années, les journées et les nuits chaudes ainsi que les vagues de chaleur sont devenues plus fréquentes observe le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), annonçant que les vagues de chaleur, dans le courant de ce siècle, vont probablement être plus longues, plus fréquentes et plus intenses sur la plupart des terres émergées.
Selon l'OMS et l'OMM, les pays peuvent réduire les risques que les vagues de chaleur font peser sur la santé en se dotant de systèmes d'alerte précoce et de veille sanitaire.
Ces systèmes se fondent sur des prévisions météorologiques et/ou climatiques pour évaluer la probabilité que les périodes de chaleur à venir risquent d’avoir sur la santé. Les informations diffusées servent à alerter les décideurs, les services sanitaires et le grand public pour qu'ils agissent en temps voulu afin d'atténuer les effets des extrêmes pics de chaleur sur la santé.
« Les préoccupations grandissantes que suscite le changement climatique ont mis en évidence trois éléments importants : l'adaptation, la prévention des catastrophes et leur corollaire, les informations et les services climatologiques », soulignent M. Dilley et Mme Neira.