Le chanteur de renommée internationale et star de la musique algérienne d’expression kabyle, Takfarinas a animé dimanche à Alger un concert grandiose dans le cadre des festivités marquant le 53e anniversaire de l'indépendance et de la fête nationale de la jeunesse.
Organisé par le ministère de la Jeunesse et des sports, ce méga concert tenu à l’esplanade Riadh El Feth, monument historique très évocateur, était un rendez-vous pour Takfarinas qui a retrouvé son public avec lequel il a célébré dans l’émotion la fête nationale coïncidant avec le 5 juillet de chaque année.
Il s’est dit "heureux" de retrouver le public algérien en cette occasion marquant la célébration du double anniversaire de l’indépendance et de la jeunesse, en scandant " Vive l’Algérie, vive la jeunesse".
Témoignant son respect à la mémoire des martyrs de la Révolution, Takfarinas dit qu’il était un "devoir moral " de marquer une minute de silence envers ces "symboles de la liberté".
Accompagné de son orchestre, l’auteur du célèbre tube " Zaâma Zaâma" a interprété plusieurs de ses chansons glorifiant la jeunesse, les martyrs et les sacrifices du peuple algérien pour le recouvrement de la liberté et de la souveraineté nationale.
Devant un public nombreux et survolté, Takfarinas avec sa mandole électrifiée à double manche, a ouvert le bal avec "Azul " (Bienvenue), qui a fait un franc succès.
Marquant cet évènement historique, il a interprété des chansons patriotiques glorifiant la guerre de libération nationale et la jeunesse, telles que " Tamtut bou Mdjahed (La veuve du guerrier), "Ou mazal d imazighen " et bien d’autres titres très connus du public.
L’artiste a alterné avec succès entre folklore, chaâbi et rap en esquissant à travers son chant des thèmes sociaux, comme le chômage (, Douga), l’exil (Aysiyi ), l’amour ( aâssas n zahriw + le gardien de mon destin+). Ces pièces ont été agrémentées de chorégraphies exécutées avec art par une troupe de danseurs professionnels.
Joignant le geste à la parole, le chanteur a captivé le public par sa danse "convulsive" qui a fait des émules chez les spectateurs, en se laissant emporter sur des airs folklorique harmonieux.
A la fin du spectacle qui a duré jusqu’au petit matin, la chanteuse Hassiba Abderaouf est montée sur scène pour interpréter en duo avec Takfarinas, une de ses chansons (Wiza) qu’il a dédiée aux femmes.
Par ailleurs, ce concert intitulé "Vive l’Algérie", a été retransmis en direct sur les ondes de la Radio nationale.
Takfarinas, de son vrai nom Ahcène Zermani est né en 1958 à Alger. Très jeune, il s'intéresse au chaâbi, en s’inspirant de ténors de ce style de musique populaire, notamment Cheikh El Hasnaoui, M'Hamed El Anka et Slimane Azem. Takfarinas se distingue par sa danse typique et par son style "Yal" qu’il définit comme une musique en harmonie avec tous les goûts du grand public.
En 2004, il sort un album intitulé "Honneur aux dames ", où il rend hommage aux femmes avant de récidiver en 2011 avec un autre opus intitulé "Lwaldine" (Les parents).