Après Ebola, la Banque mondiale prédit une flambée de mortalité maternelle

Un rapport de la Banque mondiale publié, mercredi, prédit que la perte de personnels de santé tués par le virus Ebola va entrainer une flambée de mortalité maternelle lors de grossesses et d'accouchements dans les trois pays Africains frappés par l'épidémie. 

Au total, 4.022 femmes risquent de mourir chaque année en Guinée, Liberia et Sierra Leone, exclusivement du fait de « l'héritage » de l'épidémie d'Ebola qui, en plus d’avoir provoqué la mort de 11.000 personnes, a décimé de nombreux médecins et infirmières.

La perte de personnels de santé liée à Ebola pourrait porter la mortalité maternelle à des taux qui n'ont plus été vus dans ces pays depuis 15 à 20 ans », estime Markus Goldstein, l'un des auteurs de ce rapport publié dans le journal scientifique « The Lancet ».

La mortalité des femmes lors de grossesses ou d'accouchements pourrait, de ce fait, augmenter de 111% au Liberia, de 74% en Sierra Leone et de 38% en Guinée même si ces pays étaient déclarés débarrassés d'Ebola, assure la BM.

Prenant l’exemple du Libéria, la BM rappelle qu’Ebola y a tuè 0,1% de la population mais 8% de ses personnels de santé (médecins et infirmières).

« Ebola a affaibli des systèmes de santé déjà très fragiles dans ces pays », a relevé David Evans, un autre auteur du rapport qui appelle la communauté à un investissement urgent pour faire face à la situation. 

Monde, Afrique