Neuf jours après les rebelles, le président Salva Kiir a signé à son tour mercredi à Juba un accord devant mettre fin à 20 mois de guerre civile au Soudan du Sud, tout en exprimant de "sérieuses réserves" contenues dans un document annexe remis aux médiateurs.
"La paix que nous signons aujourd'hui contient tellement de choses que nous devons rejeter (...) Ignorer de telles réserves ne serait pas dans l'intérêt d'une paix juste et durable", a lancé Kiir, avant de signer le document devant les dirigeants de l'organisation régionale, l'Igad (Djibouti, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan, Soudan du Sud) qui a assuré depuis janvier 2014 la médiation des pourparlers de paix à Addis Abeba.
Dénonçant des "dispositions néfastes" de l'accord, M. Kiir leur a remis un document de 12 pages listant ces réserves, assurant qu'elles seraient publiées incessamment.
Les autorités ont déjà indiqué que la démilitarisation de Juba ou la large place accordée aux rebelles dans le cadre du partage du pouvoir local dans l'Etat pétrolier du Haut-Nil posaient problème.