Pas moins de 1.075 aides destinées à la réhabilitation des habitations ont été accordées par les pouvoirs publics pour soulager les familles affectées par les événements qui ont secoués la région de Ghardaïa, a indiqué à l’APS mercredi le directeur du logement de la wilaya.
Ces aides à la restauration et la réhabilitation des logements incendiés et vandalisés sont octroyées par tranche et concernent les habitations recensées par les services techniques dans les communes de Ghardaïa, Berriane, Guerrara et Bounoura, a précisé Messaoud Fekhar.
Sur ces 1.075 aides, 749 ont reçu la première tranche alors que 326 sont à la deuxième tranche au vu de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation, a-t-il fait savoir.
Au total 1.685 habitations affectées par les événements qu’a connus la région de Ghardaïa sont éligibles à cette aide (957 à Ghardaïa, 401 à Berriane, 281 à Guerrara, 40 à Bounoura, 5 à Zelfana et 1 à Daya), selon un recensement effectué par les commissions d’évaluations des daïras.
L’Etat a mobilisé une somme de plus d’un milliard de dinars à l’opération, a fait encore savoir le directeur du logement.
Des commissions de daïras d’évaluation, composées de spécialistes dans le bâtiment et la construction, ont été mises en place pour le recensement de l’ensemble des locaux fragilisés et l'identification des besoins de la population affectée par ces évènements, à l'effet d'une prise en charge, a rappelé le même responsable.
Un recensement et une identification des bâtisses affectées ou endommagées, ainsi que le classement par une expertise des degrés de fragilité de chaque bâtisse, ont été effectuées avant de décider du type d'intervention et de prise en charge à préconiser, a-t-il expliqué.
De leur coté, des membres de la société civile et comité de quartiers estiment que si des efforts colossaux ‘‘incontestables’’ ont été consentis par les pouvoirs publics pour la prise en charge des personnes touchées par ces événements, tout reste à faire sur le plan environnemental.
L’environnement des différents quartiers a été fortement altéré durant ces événements et les stigmates de ces malheureux événements sont toujours visibles déplorent ces membres de la société civile.
La région de Ghardaïa a été le théâtre d’affrontements entre groupes de jeunes, émaillés d’actes de vandalisme, de pillage et d’incendie, qui avaient commencé en novembre de l’année 2013 à Guerrara avant de se propager dans la vallée du M’ zab qui compte quatre communes (Daya Ben Dahoua, Ghardaïa, Bounoura et El-Atteuf) et à Berriane .
Le calme est finalement revenu dans la région à la faveur de la concrétisation sur le terrain de décisions prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en juillet dernier qui avait chargé le commandant de la 4ème région militaire de superviser l’action des services de sécurité et des autorités locales pour le rétablissement et la préservation de l’ordre public sur l’ensemble du territoire de la wilaya de Ghardaïa.
Aucun incident majeur n’a été enregistré depuis la concrétisation sur le terrain de ces décisions.
Le déploiement d’un imposant dispositif sécuritaire, les contrôles aux points jugés névralgiques dans le tissu urbain des différentes localités de Ghardaïa par les agents de police et de la gendarmerie nationale, appuyés par une présence légère de militaires à l’entrée des agglomérations, ont favorisé le retour rapide du calme dans la région.