Le Parlement libyen siégeant à Tripoli et non reconnu par la communauté internationale veut voir ses exigences satisfaites avant de participer au prochain round des négociations de paix sous l'égide de l'Onu, a indiqué mardi un responsable.
Le Congrès général national (CGN) siégeant à Tripoli veut une "réponse positive" aux amendements qu'il a proposés à l'accord en négociations, avant de participer au prochain round des négociations de paix, a déclaré Mahmoud Abdelaziz, membre du CGN, cité par des médias.
"Le climat est très positif et nous tenons à ce qu'il reste ainsi", a-t-il ajouté.
La Libye est livrée aux milices et compte deux Parlements et deux gouvernements qui se disputent le pouvoir, l'un basé à Tripoli et l'autre à Tobrouk (est), ce dernier étant le seul reconnu par la communauté internationale.
Parmi les conditions du CGN figurent le respect du jugement de la Cour suprême basée à Tripoli ayant invalidé l'existence même du Parlement de Tobrouk et l'exclusion des "putschistes", en référence sans détours au général Khalifa Haftar, le chef militaire des troupes loyalistes.
Le CGN a critiqué mardi l'émissaire des Nations unies, Bernardino Leon, pour "avoir rencontré des militaires et des miliciens à son insu". "Ce genre d'agissements" est "une atteinte grave à la souveraineté de l'Etat et un obstacle au dialogue", a réagi le président du CGN, Nouri Abousahmein, portant également le titre de "Commandant en chef des forces armées", dans une lettre adressée à M. Leon.
Khalifa El-Ghwell, le chef du gouvernement de Tripoli a adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour accuser à son tour l'émissaire de vouloir "briser les rangs des Libyens".