L'actuel vice-président de la transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, a indiqué mardi avoir déchargé de leurs prérogatives le président et le Premier ministre de transition, arrêtés la veille par les militaires, les accusant d'avoir violé la charte de la transition.
Assimi Goïta a aussi indiqué, dans une déclaration lue à la télévision publique que "le processus de transition suivra son cours normal et que les élections prévues se tiendront courant 2022".
Le président de la Transition au Mali, Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, ainsi que de certains de leurs collaborateurs, ont été arrêtés lundi, par des militaires.
Le colonel Goïta a reproché à Bah Ndaw et à Moctar Ouane d'avoir formé un nouveau gouvernement sans se concerter au préalable avec lui, bien qu'il soit en charge de la défense et de la sécurité, domaine cruciaux dans le pays en pleine tourmente.
"Une telle démarche témoigne d'une volonté manifeste du président de la transition et du Premier ministre d'aller vers une violation de la charte de transition (...), d'où une intention avérée de sabotage de la transition", a-t-il dit.
Le colonel Goïta dit s'être vu "dans l'obligation d'agir" et de "placer hors de leurs prérogatives le président et le Premier ministre ainsi que toutes les personnes impliquées dans la situation".
Mardi, la communauté internationale a condamné "le coup de force" au Mali qui s’est déroulé dans la soirée de lundi et exigé la libération immédiate et sans conditions du président de la transition, Bah Ndaw, et de son Premier ministre, Moctar Ouane.
APS