Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye et chef de la mission des Nations unies d'appui dans ce pays (Manul, UNSMIL en anglais), Bernardino Leon, s'est dit optimiste quant à la signature d'un accord inter libyen et la mise en place d'un gouvernement d'Unité nationale" en Libye, ce mercredi.
"Nous avons de bonnes nouvelles", a affirmé, le responsable onusien, lors d'une conférence de presse, précisant que les représentants du Congrès national général (CNG) tiendront une réunion, mercredi, pour présenter leurs candidats au gouvernement d'Unité nationale.
"Des consultations sont en cours avec les autres participants à ce dialogue", a-t-il rassuré, formulant l'espoir de pouvoir annoncer "mercredi dans la soirée la proposition relative à la mise en place de ce gouvernement."
"Nous disposons d'un accord final équilibré qui constitue une grande opportunité pour la Libye", a relevé M. Leon, soulignant qu'il est temps de se mettre d'accord sur un gouvernement d'unité nationale représentant tous les Libyens.
Il a, en outre, dit "ne pas s'attendre à ce que le CNG présente tous les noms", faisant savoir que ce dernier dispose, aux côtés de la Chambre des représentants, de candidats pour la composante du nouveau gouvernement.
Selon M. Léon, "il sera procédé ensuite à la désignation d'un Premier ministre de manière consensuelle..."
M. Leon a également fait part de son espoir de voir le CNG "prendre cette décision pour l'avenir de la Libye". "Nous avons une idée claire sur ce qui peut être accepté par les différentes parties", a-t-il encore dit.
Dans ce sens, l'émissaire onusien a mis en relief la nécessité de "franchir ce pas décisif" et de prendre en considération la situation que traverse le pays, où 2,5 millions de Libyens souffrent du conflit, selon les rapports des instances humanitaires de l'ONU.
M. Leon a rappelé que la réunion de haut niveau sur la Libye tenue en marge de l'AG de l'ONU, avait constitué un moment phare dans le processus du dialogue inter-libyen après une année de travail.
Pour la première fois, a-t-on constaté, l'ensemble des participants libyens et de la communauté internationale, aux côtés des amis de la Libye et des pays intéressés par la paix et la prospérité de ce pays, dont l'Algérie, s'était réunis afin de transmettre un "message fort d'appui au peuple libyen".
En proie au chaos depuis la chute de l'ancien régime de Maâmmar El-Gueddafi en 2011, la Libye est livrée aux milices et compte deux pouvoirs rivaux, avec un Parlement basé dans la capitale Tripoli aux mains d'une coalition de milices, Fajr Libya, et un autre à Tobrouk (est), reconnu par la communauté internationale.